Accueil Economie Slim Kaabi, manager du bureau RAI : «L’investissement et l’exportation, atouts majeurs de la promotion économique»

Slim Kaabi, manager du bureau RAI : «L’investissement et l’exportation, atouts majeurs de la promotion économique»

 

L’investissement est créateur de projets et d’emplois. D’autre part, la formation professionnelle sectorielle et l’assistance des jeunes promoteurs à travers des séminaires d’information technique s’avèrent nécessaires pour la création  de projets. Depuis l’indépendance, pas moins de 190 lois et décrets ont été promulgués pour encourager l’investissement. Malheureusement les opérateurs économiques les ignorent, et ce, vu le manque, voire l’absence de consultation du Jort. Afin d’en savoir plus sur les mécanismes de l’investissement, nous avons contacté Slim Kaâbi, manager du bureau RAI (représentation, assistance et intermédiation), et ce, pour plus d’amples précisions. Interview.

Quelles sont les principales nouvelles procédures à suivre par le promoteur pour obtenir un financement pour son projet ?

Comme la majorité des investisseurs s’adresse aux banques pour le financement de leurs projets, on leur demande souvent un dossier «bancable», raison pour laquelle  le jeune promoteur doit consulter le centre technique sectoriel concerné pour des renseignements techniques. De plus, il doit consulter l’Institut national de la statistique (INS) qui s’emploie à faire connaître la production et l’exportation de n’importe quel article. En outre, il doit consulter aussi le Centre de promotion  des exportations (Cepex) pour avoir une idée claire sur les encouragements consentis et le planning annuel des foires et des salons à organiser en Tunisie et ailleurs. Il devrait consulter aussi les services des impôts pour être à jour avec le Registre national des entreprises (RNE).

Il doit consulter également  la Compagnie tunisienne d’assurance pour le commerce extérieur (Cotunace) et la Société tunisienne de garantie (Sotugar), et ce, pour les garanties nécessaires au financement et à  la commercialisation  en Tunisie et à  l’étranger.

Quel rôle peuvent jouer les campagnes de sensibilisation et d’encouragement des jeunes promoteurs pour la promotion et le développement de l’investissement en Tunisie ?

Récemment, les autorités de tutelle ont organisé des rencontres interrégionales avec les jeunes promoteurs pour impulser l’investissement.

Des séminaires périodiques sur l’investissement devraient être organisés dans chaque région avec la participation des divers intervenants. Il s’agit d’une des solutions à envisager pour la création d’un plus grand nombre de projets.

Nous avons proposé à plusieurs reprises la création d’un nouvel organisme, à savoir la «maison de l’investisseur». Cette nouvelle structure se chargera, si elle arrive à voir le jour, de l’information et de l’assistance des jeunes promoteurs en leur qualité d’investisseurs et non d’entrepreneurs, et ce, à travers la présence dans cette même structure des représentants des divers intervenants, à savoir les Centres techniques sectoriels, le Cepex, l’INS, la direction des impôts, le RNE…

Il ne faut pas oublier que les autorisés concernées ont fait tout le nécessaire pour dynamiser la création de cellules d’encadrement des investisseurs (décret du 20 avril 2010) et pour mettre au point les prérogatives de l’interlocuteur unique (loi du 30 septembre 2016). Notons qu’une unité d’encadrement est implantée dans chaque gouvernorat (décret du 22 décembre 2014).

Comment freiner l’importation sauvage et protéger ainsi le secteur de l’exportation, l’investissement et la création d’emplois ?

Ces dernières années, on a enregistré l’importation sauvage de plusieurs articles, causant la fermeture d’innombrables entreprises tunisiennes dans les secteurs du textile, de l’habillement, des chaussures ainsi que d’autres sociétés manufacturières. Cependant, l’exportation demeure un atout majeur pour la promotion de l’industrie.

De plus, les autorités de tutelle devraient interdire l’exportation de l’huile d’olive et des dattes en vrac et consolider davantage les exportations conditionnées pour assurer une plus grande valeur ajoutée à nos produits et tripler la valeur des devises rapportées par l’exportation. Il ne faut pas, non plus, négliger ni ignorer la réalisation future du port en eaux profondes d’Enfidha qui permettra une nette dynamisation de l’exportation et du commerce extérieur et constituera une solution pour un bon nombre de problèmes, à savoir le chômage, mais également la pauvreté et l’endettement continu.

Charger plus d'articles
Charger plus par Hichem BENZARTI
Charger plus dans Economie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *