L’entreprise autrement | N’oublions pas l’arme économique (VI)

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Certains peuvent croire que l’arme économique, que les peuples épris de justice, de dignité et de liberté sont appelés à utiliser dans leur guerre contre l’ennemi sioniste, se limite au boycott des entreprises et des produits qui le soutiennent. Il s’avère, hélas, que les masses ne pensent que le boycott qui, non seulement a un effet limité, s’il est pratiqué d’une façon improvisée, mais aussi et surtout peut se retourner contre elles, donc contre leurs peuples.

L’arme économique ne doit donc pas se limiter au boycott. Elle doit être totale, planifiée et de longue haleine pour être efficace. Elle doit aussi être bien ciblée et sans danger pour ceux qui vont l’utiliser. Si le boycott a donné de bons résultats quand il est pratiqué par les consommateurs au sein d’un marché local, ses effets attendus ne sont pas garantis sur un plan plus large.

Cela est dû au fait que les échanges au niveau mondial sont plus libres qu’avant et que l’économie mondiale est devenue nettement plus interdépendante qu’il y a 40 ans. Les entreprises sionistes ou prosionistes peuvent facilement avoir des relais et bénéficier des services d’entreprises et opérateurs écrans.

Lorsque l’on examine les statistiques des échanges commerciaux l’on constate que la Tunisie possède des échanges avec l’ennemi sioniste, ce qui n’est pas vrai, car les échanges ont été effectués avec d’autres pays par l’intermédiaire de sociétés de négoce, lesquelles acheminent les marchandises vers des marchés un peu partout dans le monde, dont celui de l’ennemi et vice-versa.

Ennemie de la Tunisie, car elle a agressé plusieurs fois notre pays d’une manière visible, l’entité sioniste participe, depuis des décennies, aux efforts de certains pays occidentaux visant à maintenir notre pays sous la dépendance totale vis-à-vis d’eux en nous empêchant, entre autres, de regarder et d’aller vers de nouveaux horizons.

Le sionisme continue, par ailleurs, d’œuvrer, en étroite collaboration avec certains milieux chrétiens, au parachèvement de la destruction de notre unité nationale et des fondements de notre identité et de fragmenter ainsi notre peuple. Idem pour l’Algérie et la Libye, nos deux poumons et nos deux remparts. 

L’ennemi sioniste, tout le monde le sait, a même usurpé certains de nos produits phares tels que «Deglet Nour». Cela sans parler des multinationales qui ont mis la main sur nos semences locales et nos cerveaux. Notre peuple est, en plus de cela, devenu totalement dépendant de certains réseaux sociaux détenus, pour la plupart d’entre eux, par les sionistes. 

Il faudrait donc penser à provoquer l’effondrement de certains réseaux sociaux sionistes ou prosionistes, à faire en sorte que l’Internet ne soit plus sous contrôle américain et favoriser, d’un autre côté, les cyber-attaques contre les centres névralgiques de l’ennemi et de ses alliés.

Très dépendante de la France, notre économie est par ailleurs à la merci des sionistes qui, comme tout le monde le sait, contrôlent presque tout en France. Oranges maltaises, dattes, huile d’olive, émigration, tourisme et bien d’autres produits ou services et surtout le savoir, et ce, en raison de l’hégémonie du français sur notre système éducatif.

Abritant l’un des plus anciens lieux saints du judaïsme, la fameuse Gheriba à Djerba, la Tunisie, terre de tolérance et du vivre-ensemble, veille au grain pour que les juifs du monde entier puissent effectuer le pèlerinage annuel à cette synagogue, en toute sécurité et quiétude. La Tunisie se mobilise à cet effet coupant ainsi l’herbe sous les pieds de l’ennemi sioniste qui aimerait bien mettre son nez dans les mesures de sécurité.

Rappelons que certains Tunisiens de confession juive ont été sous l’occupation française de fervents adeptes du sionisme. D’autres, par contre, tel le leader national Serge Adda (Paix à son âme), étaient ouvertement hostiles à l’entité sioniste et avaient toujours plaidé pour la cause palestinienne.

Cela sans oublier tous les juifs, religieux et autres, qui sont formellement antisionistes. 

Les peuples de la terre doivent donc prendre conscience du danger imminent qui les guette, car cette situation apocalyptique, à laquelle les peuples assistent, depuis le 8 octobre dernier, dans la bande de Gaza en Palestine occupée, n’est en fait que la partie visible de l’Iceberg, dans l’espace et dans le temps des crimes de l’Occident et son allié le mouvement sioniste mondial et derrière eux les lobbies (financiers, commerciaux, médiatiques, etc.).

Lobbies qui s’activent depuis plus d’un siècle et demi, en usant de tous les stratagèmes afin de contrôler et exploiter les richesses et les marchés au niveau mondial et qui ont instrumentalisé le mouvement sioniste pour jouer le rôle de base militaire et idéologique, dans une région regorgeant de richesses naturelles, culturelles et spirituelles, et ce, en plus de sa position hautement stratégique. Personne, à travers le monde, n’est épargné par ces lobbies, pas même les masses occidentales.

C’est la dernière chance qui se présente pour les peuples de la terre afin de se libérer des jougs de ces lobbies et afin de faire attention à ce que de nouveaux lobbies ne se forment, surtout que bon nombre de pays sont économiquement menacés par certaines puissances montantes qui semblent avoir un appétit démesuré.

Une puissante unité nationale est à favoriser, avant tout, au sein de chacun de ces peuples qui souffrent de l’hégémonie occidentale. Une coalition est à créer entre eux avec la nécessité d’adopter une stratégie commune. Impossible de mettre fin à cette pieuvre diabolique sans la création d’un front médiatique commun et un nouveau système économique altermondialiste.

Pour notre part, et étant donné que notre économie et notre sécurité sont fortement dépendantes du tandem sionisme mondial-Occident, il s’agit d’avancer avec prudence dans l’usage de l’arme économique afin que celle-ci ne se retourne pas contre nous. La meilleure méthode reste, donc, celle qui consiste à redoubler d’efforts afin d’assurer notre autosuffisance pour une bonne partie des secteurs vitaux et aussi à diversifier à fond notre coopération et nos marchés.    

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