Slim Kaâbi, manager du bureau RAI : «Vulgariser les réglementations pour les jeunes promoteurs»

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Afin de mieux faire connaître les dispositions et les réglementations existantes pour la création d’entreprises au profit des jeunes promoteurs, Slim Kaâbi, manager du bureau RAI (Représentation, assistance et intermédiation), nous confirme la nécessité d’organiser des séminaires périodiques régionaux d’information destinés à cette catégorie d’entrepreneurs.

«Tout promoteur de projet doit être qualifié dans le secteur choisi. Il doit être diplômé ou expérimenté au sein d’une entreprise. Dans le cas où il ne dispose pas d’une attestation de travail, il peut passer un test auprès de l’agence de formation professionnelle », nous a confié Slim Kaâbi, manager du bureau RAI. Il enchaîne : « Le financement d’un projet industriel s’opère par une banque qui peut octroyer 70% du coût du projet. Le reste doit être payé en liquide en guise de participation, sans recours aux banques. Cette partie du financement pourrait être soit le promoteur lui-même (c’est-à-dire par autofinancement), soit une société d’investissement à capital risque, ou l’association « Réseau-entreprendre Tunisie »…

Les organismes de soutien

Il a noté que la société tunisienne de garantie (Sotugar), créée selon l’article N° 24 de la loi N°2002-101 du 17 décembre 2002, garantit les crédits bancaires.

Quant à la commercialisation de la production, Slim Kaâbi a indiqué que celle-ci est généralement effectuée au marché local et l’excédent exporté, une fois que la productivité a atteint le maximum requis du point de vue qualité et quantité. 

Concernant le Centre de promotion des exportations, baptisé aussi « Maison de l’exportateur », il peut assister tout promoteur audacieux par la multiplication des manifestations publicitaires en Tunisie ou à l’étranger. Kaâbi a, par ailleurs, rappelé que le Cepex gère le Fonds de promotion des exportations (Foprodex), créé par le décret N° 85-944 du 22 juillet 1985.

Il a souligné que « rares sont les opérateurs économiques qui savent qu’ils peuvent s’implanter à l’étranger selon l’avis de change du ministère des Finances relatif aux investissements à l’étranger (Jort N°5 du 18 janvier 2005).

La « Maison de l’investisseur » le maillon qui manque

Le manager du bureau RAI a également fait savoir que la commercialisation de la production tunisienne et l’installation à l’étranger (bureau de représentation ou succursale) peuvent être assurées auprès de la Compagnie d’assurance pour le commerce extérieur (Cotunace).

Kaâbi a mentionné aussi que la vente d’une marchandise à crédit peut être payée par une société de factoring contre une commission acceptable. Le rôle des assurances, a-t-il poursuivi, est très important dans la création et l’exploitation des projets.

Cependant, il s’avère que la création de la « Maison de l’investisseur » est nécessaire afin de réunir les représentants des divers intervenants précités (l’Apii, les Centres techniques sectoriels, le Cepex, l’Institut national de la statistique, la Sotugar…) pour la création et l’exploitation des projets. Selon Kaâbi, la « Maison de l’investisseur » est le maillon manquant…

Il a, d’autre part, souligné que des séminaires périodiques régionaux devraient être organisés afin d’informer non seulement les opérateurs économiques, mais aussi les futurs promoteurs de projets des différentes réglementations concernant le développement régional et le commerce international. 

Il a noté en conclusion que diverses productions tunisiennes exportées vers l’Europe sont en fait commercialisées en Afrique, d’où l’obligation de projeter la création de nouveaux circuits d’exportation directe vers l’Afrique.

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