L’association «Mediterravenir», fondée et présidée par Mme Fatima Malki Ben Soltane, organise, les 3 et 4 mai au siège de l’Utica à partir de 9h00, un colloque international sur le «Transfrontalier, développement et entrepreneuriat Sud-Sud/Nord».
Ce colloque a reçu le soutien du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, rehaussé par la présence des ambassadeurs d’Algérie et de Belgique en Tunisie, par la déléguée régionale de Wallonie-Bruxelles, et sera animé par des intervenants et experts en provenance de Tunisie, Algérie, Libye, France, Belgique, Italie et Portugal.
Il s’agit de la quatrième rencontre transfrontalière maghrébine Algérie, Tunisie, Libye qui vise l’importance du transfrontalier et de l’intégration maghrébine, un sujet très cher à la politique de notre pays.
Un colloque, qui s’intéresserait donc à un sujet névralgique et assez épineux pour l’Afrique mais aussi pour l’Europe, qui permettrait, tout au long de ces deux journées de travail, de déblayer encore plus le concept du transfrontalier, de faire un état des lieux et de montrer des exemples de gestion réussie tout au long de ces dernières années de travail. Ça sera d’autant plus l’occasion de débattre sur le comment de l’avenir du transfrontalier entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye dans une première étape sans oublier pour autant la politique de voisinage avec nos voisins italiens, espagnols, français et portugais.
La démarche de «Mediterravenir» a débuté sur le terrain, il y a déjà une bonne dizaine d’années, avec des transfrontaliers tunisiens dans des zones très sensibles visées au lendemain de la révolution par l’islamisme radical. L’association ambitionne d’avancer plus vers des plans d’actions opérationnels, s’agissant surtout de la création de petites et moyennes entreprises qui viendraient s’agglomérer et soutenir les méga-projets de développement des régions transfrontalières, souvent oubliées.
Le colloque aspire en premier lieu à mettre en évidence l’importance du transfrontalier, ce vivier de richesses encore méconnu pour permettre aux populations locales, et plus particulièrement aux femmes jeunes et moins jeunes de ces régions, d’en profiter et de se développer davantage, des régions, avec des cultures et des traditions diverses, riches d’un fort potentiel économique rarement exploité.
Les experts mettront aussi l’accent sur l’importance primordiale de l’émigration transfrontalière entre les pays maghrébins, africains et de la Méditerranée toute, qui assume aujourd’hui tout son intérêt, car porteuse de projets d’avenir, de richesse économique et culturelle.
Ces migrants dessineraient donc une topographie temporelle et relationnelle qui se veut comme des polarités dialogiques : pays d’origine/pays d’accueil, local/transnational, tradition/modernité et singulier/collectif.
Une prise de conscience majeure de la part des gouvernements africains, mais aussi des dirigeants des pays de la rive nord de la Méditerranée, serait aujourd’hui nécessaire, considérant le transfrontalier parmi l’une des solutions possibles au vieillissement de la population européenne, d’un côté, et d’une jeune population africaine active et scolarisée avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans, de l’autre.
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La participation à ce colloque est ouverte à toutes et à tous
Pour info : +216 98818214/ +216 52467380