La scène médiatique, cinématographique, culturelle et artistique tunisienne vient de perdre l’illustre critique de cinéma, journaliste, universitaire et écrivain Khémais Khayati, décédé mardi à l’âge de 78 ans, a annoncé le ministère des Affaires culturelles dans un faire-part.
Khémais Khayati est né le 10 décembre 1946 à El-Ksour (gouvernorat du Kef).
Diplômé de l’École normale d’Instituteurs à Tunis, il obtient ensuite une licence en sociologie et un certificat en ethnologie de l’Université Paris X Nanterre, ainsi qu’une licence en lettres et civilisation arabe de l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
Il a également obtenu une maîtrise en sociologie de la culture à Paris X Nanterre, avec un mémoire intitulé « La nouvelle littéraire et le socialisme dans la revue al-Fikr » sous la direction d’Albert Memmi.
Khémais Khayati est considéré comme l’un des grands critiques dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel en Tunisie.
Il a débuté comme critique de cinéma au quotidien « L’Action » et comme chroniqueur au Panorama de France-Culture. Il est le fondateur de la revue bimestrielle « CinemArabe » et a été critique de cinéma pour « al-Yom Assabï ».
Il a également été responsable du Bureau de Presse à l’Institut du Monde Arabe, membre du comité de sélection de la Semaine de la Critique à Cannes, collaborateur régulier à FR3 (Mosaïque), journaliste à RFI (arabe), et vice-président du Conseil International du Cinéma et de la Télévision (UNESCO).
En outre, il a animé des émissions de cinéma à la télévision tunisienne et a été rédacteur en chef culture au quotidien « al-Sabah ».
Khémais Khayati a publié de nombreux ouvrages en français et en arabe, dont « Palestine au Cinéma » (1976), « Salah Abu Seif. Cinéaste égyptien » (1995), « Problématique du cinéma palestinien » (1995), « Cinémas arabes » (1996), « Ces stars qui vous guident » (1998), « JCC 50+ Mémoire fertile » (2016) et bien d’autres.
Un hommage lui a été rendu lors de la 32ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC 2021), où il a reçu un Tanit d’honneur aux côtés du critique sénégalais Baba Diop.