Cette enceinte sportive doit être opérationnelle pour permettre de découvrir et d’accompagner des talents.
Une réunion s’est dernièrement tenue pour décider de la réfection de cet ensemble qui a permis de découvrir les plus grands noms de la natation tunisienne.
Et la décision fut prise de sauter le pas et de retirer la piscine de l’état d’abandon dans lequel elle végète.
Depuis des années, seul le bassin de vingt-cinq mètres est ouvert. Il fonctionne tant bien que mal, mais il continue à rendre des services aux clubs qui le fréquentent malgré l’exiguité de l’espace qu’on met à leur disposition. Le grand bassin olympique et le plongeoir ne servent que l’été. Une perte sèche qui pénalise un sport porteur habitué aux podiums internationaux. A cette réunion, il nous semble que la Fédération tunisienne de natation n’a pas été invitée. C’est une grosse erreur qu’il faudrait corriger et se laisser convaincre que les principaux intéressés, que ce soit en sport ou dans d’autres domaines, doivent absolument être approchés pour leur avis et connaître les éléments dont ils détiennent seuls les secrets.
Les hauts responsables, comme ceux qui sont chargés de l’étude et de l’exécution, ne connaissent pas ces «secrets», que seule l’utilisation directe dispense. Et on en a besoin pour une exploitation maximale. Pour El Menzah, il faut trouver le moyen de couvrir les bassins extérieurs. Faute de quoi, c’est de l’argent perdu. Cette installation doit servir douze mois sur douze pour remplir son rôle. Il serait malheureux qu’on ne le comprenne pas. Le coût de couverture revient nettement moins cher que de construire trois autres bassins. Cela devrait être fait même au prix de la beauté architecturale de l’ensemble. Il faut qu’on le comprenne pour le bien d’un pays qui ne dispose pas de grands moyens.
La performance de Rami Rahmouni
Cette natation a permis à la Tunisie de devancer des nations autrement nanties en équipements.
C’est ainsi que lors de la 29e Coupe Comen à Limassol (Chypre), nos nageurs ont brouillé toutes les cartes. Notre jeune Rami Rahmouni a été le plus titré sur le plan individuel. Le constat est édifiant pour le jeune Rahmouni qui a été le nageur le plus titré des épreuves individuelles avec ses trois victoires.
Avec son excellent bilan, il place la Tunisie au 3e rang par médailles derrière l’Italie, 16 médailles d’or pour 32 nageurs engagés, et l’Espagne, 8 médailles d’or pour une délégation de 15 nageurs.
Au classement final par médailles, la Tunisie devance la Bosnie et la Turquie (23 nageurs) avec chacune 2 médailles d’or, la France (23 nageurs), la Grèce (20 nageurs), la Slovénie (5 nageurs) et la Bulgarie (4 nageurs) avec 1 médaille d’or. Neuf nations sur les dix-huit participants ont accédé à la plus haute marche du podium.
Cela revient à dire que nous n’avons pas besoin d’édifices bons pour les cartes postales, mais bien des installations, économiques et rentables.