Le 21 juin a été placé, comme chaque année, sous le signe de la musique à travers de nombreux évènements dans le Grand Tunis. Cette journée correspond à la Fête de la musique, née en France en 1982 et célébrée désormais dans environ 130 pays et plus de 350 villes dans le monde. Différents types de spectacles ont été proposés par des professionnels, mais aussi par des amateurs afin d’encourager la pratique musicale sous toutes ses formes.
A l’avenue Habib-Bouguiba de Tunis, l’Association de musique classique «Les Solistes» a organisé un concert gratuit en plein air : Symphonie urbaine de l’avenue. L’Orchestre symphonique de Mégrine, avec le maestro Achref Bettibi et la jeune cheffe Chaima Kdadi, et la chorale dirigée par Anouar Arfaoui ont fait la démonstration de l’extraordinaire talent de leurs jeunes musiciens et la diversité de leur répertoire.
Une célébration gratuite et accessible à tous
Pendant une heure et demie, la «Symphonie urbaine de l’Avenue» a créé une ambiance festive et conviviale qui vise un large éventail de public.
Le spectacle a été introduit par l’actrice et animatrice tunisienne Kawther El Bardi qui a souligné l’effort des organisateurs. Plus de 100 musiciens et choristes ont interprété des pièces classiques magistrales et des morceaux plus modernes. Divers genres se sont côtoyés pour le plus grand bonheur des spectateurs. Henry Mancini, Indila, Gérard Lenorman, Barbara Pravi mais aussi Majda El Roumi, Julia Botos, Ismahane et le malouf tunisien ont été au rendez-vous. Les chansons appartenant à différents styles musicaux ont attiré un grand nombre de spectateurs. Il s’agit de passionnés de musique, venus spécialement pour l’évènement comme des passants qui se seront arrêtés, attirés par les mélodies qui résonnent dans toute l’avenue. Le public varié a apprécié cette fête populaire et spontanée, accessible à tous, gratuite et riche en animation et en gaieté.
Le concert a illustré la valeur de l’éducation artistique et culturelle en favorisant les pratiques amateurs. D’ailleurs, les plus jeunes musiciens ne dépassent pas 13 ans. Israa Ben Slimane, à seulement 17 ans, s’est faite remarquer par une voix d’exception, parmi les plus notables. Chanson après chanson, elle a conquis le public avec ses impressionnantes reprises de tubes planétaires, dont «Sorry» de Christina Aguilera.
Une gestion réussie dans l’ensemble
L’organisation de concerts en plein air soutient la vitalité et la diversité du paysage urbain en garantissant l’accès de tous à la musique. Ainsi, la «Symphonie urbaine de l’avenue» a été un moment privilégié et un reflet du dynamisme permanent de cet espace public qu’est l’avenue Habib-Bourguiba. Cependant, si les concerts en extérieur offrent une atmosphère unique, où la musique se mêle à la beauté de l’endroit, réussir un tel événement a nécessité une préparation minutieuse et une attention particulière à de nombreux détails. Ces évènements sont l’occasion de mettre en lumière l’effort de la municipalité de Tunis et de tous ceux qui ont assuré ce succès public et culturel. Rien n’a été laissé au hasard. Les agents de sécurité ont veillé à la bonne gestion des foules pour assurer la sécurité et le confort du public. Des barrières de sécurité ont été installées pour délimiter la zone du spectacle. La circulation automobile n’a pas été altérée et les voies sont restées dégagées. Les trottoirs ont été également épargnés. En dépit du bruit de la rue et d’autres contraintes acoustiques, les aspects techniques et logistiques en rapport avec la sonorisation ont été soigneusement planifiés pour garantir une performance de qualité et une expérience agréable pour tous les participants.
Notons que la Fête de la musique à Tunis s’est poursuivie tout le week-end avec de nombreux concerts de genre différents, dont certains sont gratuits et dans des espaces ouverts.
