Des milliers d’élèves ont commencé, hier, à passer les épreuves relatives au concours de la 9e année de l’enseignement de base, un concours national qui a pour finalité de sélectionner les meilleurs qui termineront leur cursus secondaire aux lycées pilotes.
Ce concours a, également, ceci de bon qu’il initie les élèves à l’examen du baccalauréat en mettant à leur disposition toutes les conditions similaires à cette grande épreuve. Et c’est en prenant en compte les différents objectifs requis par ce concours que les élèves s’y adonnent, motivés et optimistes.
Le bon choix !
Il est 10h00 en ce lundi 24 juin 2024. Une foule hétéroclite d’élèves et de parents s’est formée devant la porte du Collège Ibn-Khaldoun, à Tunis. Les élèves viennent de quitter les salles, rassurés qu’ils sont par l’épreuve d’arabe qu’ils viennent de passer et qui a porté sur la Cause palestinienne. « Il faut dire qu’il n’y a pas d’autres sujets aussi dignes de faire l’objet de l’examen d’arabe que la Cause palestinienne : un sujet d’actualité qui domine le contexte mondial actuel. Certes, il a été à la portée de tous. Sauf qu’il nécessite beaucoup de concentration et de développement », souligne Yosr Marzouk, candidate et brillante élève.
Yosr a eu 16,66 de moyenne au cours de l’année. Elle ambitionne de rejoindre le lycée pilote, terminer ses études avec brio, décrocher le bac avec mention et être amplement habilitée à créer une entreprise. Encore adolescente, elle voit déjà grand son avenir et sa contribution socio-économique de future femme entrepreneure.
Youssef Aloui aspire, lui aussi, au lycée pilote. Cet élève a su, tout au long de l’année, évoluer et améliorer sa moyenne. Après avoir obtenu une moyenne de 13/20 au premier trimestre, il a réalisé un saut qualitatif, en décrochant 14/20, au deuxième. Trouvant l’épreuve d’arabe facile, il ne cache pas son optimisme pour la suite du concours. « J’espère pouvoir accéder au lycée pilote et décrocher mon baccalauréat avec mérite. J’ambitionne aussi de pouvoir terminer mes études et suivre une filière qui me permettrait d’intégrer un domaine relatif à l’aviation », indique-t-il, le regard pétillant. Mû par le principe de la gratitude, Youssef ne manque pas de souligner les efforts qui ont été fournis par le cadre enseignant de son collège pour préparer les élèves, sur le plan psychologique, à l’épreuve.
Une expérience intéressante
Le brouhaha de la foule laisse, par moments, éclater quelques rires qui en disent long sur le soulagement et l’optimisme des candidats et des candidates. Mariem Mezlini discute de l’épreuve, ainsi que ses deux camarades. C’est la première fois qu’elle participe à un concours national. «J’ai tenu à passer le concours pour en avoir une idée, surtout que je n’ai pas passé celui de la 6e. Il s’agit d’une expérience intéressante », confie-t-elle. Pour l’épreuve du premier jour, elle la trouve à la portée de tous. «Il suffit d’étudier et de faire preuve de sérieux et d’application pour passer l’examen en bonne et due forme », ajoute-t-elle. Certes, elle mise sur l’expérience plus que toute autre finalité. Néanmoins, rejoindre les bancs du lycée pilote serait, pour elle, une excellente opportunité.
Pour Maram Chebbi, passer le concours constitue une expérience qui en vaut la peine. «J’ai déjà passé le concours de la 6e et j’ai, donc, une idée sur l’ambiance d’un concours national. Au cours de l’année, ma moyenne est de 12/20. J’espère que le concours m’apportera chance pour l’avenir», indique-t-elle.
Une épreuve, un message humanitaire…
Venant tout juste de sortir de l’établissement, Ahmed Mattoussi ne s’est pas encore déconnecté du sujet qu’il vient de développer. Comme la majorité des personnes qui vivent mal les répercussions psychologiques du génocide de Gaza, Ahmed a laissé libre cours à son stylo pour dénoncer l’oppression et la souffrance des Gazaouis. Il saisit l’occasion de l’épreuve pour inciter aux aides humanitaires au profit de ce peuple en détresse.
Par ailleurs, cet élève fait de son mieux pour réussir son parcours scolaire. « J’ai eu douze de moyenne durant l’année. Mes matières préférées sont les sciences et la technique. J’aspire rejoindre le lycée pilote, décrocher mon bac et devenir architecte », confie-t-il.
Impatient de voir sa fille sortir, Samir, père de Malek Torkmene, est enseignant. Mais, en cette matinée, il n’enfile que la casquette du parent et celle qu’il porte sur la tête. «Il est important de passer le concours et de vivre l’expérience afin d’être bien rodé pour le bac», souligne-t-il.
Il est quasiment certain du résultat de sa fille ; Malek étant une excellente élève dont la moyenne, au cours de l’année, est de 17,51/20. A priori, elle fera sûrement partie des élèves du lycée pilote pour la prochaine année scolaire. Mais pour son père, le plus important n’est point d’en faire partie. «Le plus important, à mon humble avis, c’est que l’élève ait la volonté de réussir», conclut-il. Bonne chance à toutes et à tous !