Faut-il le dire : le cru, cette année, est excellent. Jamais, à ce jour, la production ne fut aussi importante, variée, techniquement aboutie et remarquablement diversifiée.
Comme chaque année, Sidi Kacim Jellizi célèbre ses élèves et une année de labeur et d’efforts. Sous la direction du talentueux et efficace Mohamed Hachicha, qui a su, depuis de longues années, donner impulsion et passion aux ateliers du Centre national de céramique d’art, des générations de céramistes, amateurs et professionnels se sont succédé. Faut-il le dire : le cru, cette année, est excellent. Jamais, à ce jour, la production ne fut aussi importante, variée, techniquement aboutie, et remarquablement diversifiée.
Les salles du superbe mausolée du XVe siècle étaient entièrement investies de même que l’entrée, le patio et les dépendances. Une installation occupait le centre du patio, reproduisant un public tunisien classique face à la télévision. On y voyait, caricaturés par l’artiste, celui qui dort d’ennui, celui qui mâche son chewing-gum, celui qui se passionne, celui qui dénigre, en un mot un condensé du public des téléspectateurs lambdas, la télévision étant une œuvre de Majed Zalila dont la créativité et l’imagination sont sans limite.
Tous les thèmes avaient été abordés par les exposants : les thèmes animaliers, particulièrement réussis, tels ces moutons frisés ou cet âne en cravate. Mais aussi les sculptures féminines, alternant de languides beautés avec des personnages à la Botero. Les derviches tourneurs se faisaient remarquer ainsi que ces masques prophylactiques reproduisant hiboux et chouettes.
Il serait difficile d’évoquer tous les thèmes et toutes les techniques présentées, et surtout cela gâcherait le plaisir de la découverte.
Que l’on sache seulement que l’exposition mérite la visite.
