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Election présidentielle : La course aux parrainages est lancée

 

La période électorale démarrera dimanche 14 juillet 2024, et se poursuivra jusqu’à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle qui aura lieu le 6 octobre. Le point de la situation

La Tunisie se prépare à entrer dans un nouveau processus électoral. Après les Législatives et l’élection des membres du conseil national des régions et des districts nous voilà aux portes de la Présidentielle, un nouvel exercice démocratique qui devra sans aucun doute renforcer les traditions électorales nationales.

En effet, les Tunisiens y voient un peu plus clair sur le calendrier prévu cet automne. Le Président de la République, Kaïs Saïed, a signé récemment un décret fixant la date du scrutin au 6 octobre. Le processus du 25 juillet s’est attaché à respecter toutes les échéances, à commencer par l’organisation du référendum et des élections législatives, la prochaine course à Carthage ne fait pas exception. 

Cette présidentielle marquera un moment fort dans la vie politique et démocratique tunisienne et confrontera des candidats et des programmes électoraux, notamment d’ordre économique et social. La prochaine campagne électorale, tant attendue, permettra aux électeurs de mieux comprendre les positions et les programmes des candidats en lice. Les débats, les discours, les publicités et les rencontres avec les électeurs sont des moyens pour les candidats d’expliquer leurs idées et leurs politiques. En présentant leurs programmes et en participant aux débats, les candidats sont tenus de rendre compte de leurs actions passées et de leurs promesses futures. Cela aide à renforcer la transparence et la responsabilisation des dirigeants, le rôle des médias est donc crucial. Sauf que, jusqu’à présent, rares sont les candidatures qui ont été officiellement confirmées.

Le formulaire de parrainage est disponible sur le site de l’Isie

On le sait depuis le 3 juillet dernier, l’élection présidentielle se tiendra le 6 octobre 2024, conformément au décret présidentiel portant convocation des électeurs, ce qui laisse du temps aux personnalités et aux partis concernés de s’y préparer.

Actuellement, tous les regards sont portés sur les préparatifs de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie). Entre actualisation du registre électoral, lancement et vérification des parrainages, préparation de la logistique et recrutement des agents, la tâche s’avère complexe.

Selon l’Isie, les potentiels candidats à la prochaine élection présidentielle ont été autorisés, dès le lundi 8 juillet 2024, à collecter les parrainages. D’ailleurs, le formulaire de parrainage du candidat est désormais disponible sur le site web de l’instance. Le candidat pourra ainsi l’imprimer et collecter les parrainages des électeurs. Ceci permettra aussi, à tout citoyen, désirant parrainer un candidat, d’extraire le formulaire et de le remplir. 

Retour sur les conditions requises

Rappelons dans ce contexte que la période électorale démarrera dimanche 14 juillet 2024, et se poursuivra jusqu’à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle.

S’agissant du calendrier électoral, le dépôt des candidatures est fixé au lundi 29 juillet 2024, à partir de 8 heures et se poursuivra jusqu’au mardi 6 août, à 18 heures. Suite à quoi, l’Isie examinera les candidatures déposées et publiera, le 11 août 2024, la liste préliminaire des candidats retenus.

La liste définitive des candidatures, elle, sera annoncée dans un délai ne dépassant pas le 3 septembre 2024. La campagne électorale devra démarrer, en Tunisie, le 14 septembre et s’achèvera le 4 octobre 2024 à minuit. A l’étranger, elle est prévue le 12 septembre et se terminera le 2 octobre 2024. L’annonce des résultats préliminaires de l’élection présidentielle du 6 octobre aura lieu au plus tard, le 9 octobre 2024, alors que les résultats définitifs seront annoncés le 9 novembre 2024.

Dans ce contexte, l’Isie a également dévoilé les conditions de candidature à la prochaine présidentielle. Ainsi, tout Tunisien, sans autre nationalité, né de père et mère tunisiens, avec des grands-parents paternels et maternels tous tunisiens, de confession musulmane et âgé au moins de 40 ans peut se porter candidat. De même, le potentiel candidat doit jouir de tous ses droits civiques et politiques et n’a pas occupé le poste de président de la République tunisienne pendant deux mandats consécutifs ou séparés.

Rappelons également que tout candidat à la présidentielle ne doit pas être soumis à l’une des interdictions suivantes : Perte de la qualité d’électeur et perte du droit de candidature résultant d’une condamnation pour les crimes mentionnés aux articles 161 et 163 de la loi électorale et l’article 30 du Code pénal.

Contacté par La Presse au sujet des conditions fixées par l’Isie, Mohamed Tlili Mnasri, porte-parole de l’Instance supérieure indépendante des élections, a expliqué que les règles du jeu sont désormais connues et que la candidature de toute personne remplissant toutes les conditions requises sera automatiquement acceptée par l’instance. « Les conditions juridiques stipulent qu’aucune catégorie de candidats ne sera soumise à des règles spéciales ou particulières indépendamment de sa situation », a-t-il précisé.

Ces conditions de candidature à l’élection présidentielle agitent en effet le débat, ces derniers jours. « Elles ne sont pas nouvelles et ne vont donc pas à l’encontre du Code électoral, contrairement à ce qu’avancent certains », a rassuré, pour sa part, le président de l’Isie. Bouasker a rappelé que les conditions de candidature ont été fixées par les articles 88, 89, 90 de la Constitution de 2022, une fois passés en revue les critères requis et les formalités à respecter en la matière par les candidats.

Le  financement public terminé !

Farouk Bouasker a indiqué, dans ce sens, que le plafond de financement de la campagne électorale est fixé par décret présidentiel, conformément à la loi électorale, précisant qu’il n’y a plus de financement public pour toutes les campagnes électorales, et que l’autofinancement et le financement privé, déterminés par décret présidentiel, restent en vigueur.

L’instance électorale a également précisé les conditions relatives aux parrainages des candidats pour l’élection présidentielle. Le candidat doit assurer le parrainage par 10 députés de l’Assemblée des représentants du peuple ou du Conseil national des régions et des districts. Il peut également présenter un parrainage par 40 présidents des collectivités locales qu’il s’agisse de conseils locaux, régionaux ou municipaux. De même, le candidat a la possibilité de fournir le parrainage par 10 mille électeurs inscrits sur les listes électorales répartis dans au moins 10 circonscriptions, chaque circonscription devant comporter au moins 500 électeurs.

Dans ce contexte, Mohamed Tlili Mnasri a indiqué que les candidats pourront procéder, en effet, à la collecte des parrainages dès la publication du formulaire établi à cette fin. Et de préciser qu’ils ont à choisir l’un des trois mécanismes proposés.

Si le Président de la République a signé un décret fixant la date du scrutin au 6 octobre, il n’a en revanche pas répondu à l’autre grande interrogation : sera-t-il candidat à sa réélection ? En effet, jusqu’à présent, le Chef de l’Etat n’a pas fait part de son intention de se porter candidat à la prochaine élection. Pour rappel, Saïed avait été élu avec plus de 72 % des suffrages exprimés au second tour de la présidentielle de 2019. Et, 26 candidats étaient en lice. Pour le scrutin de 2024, les dés ne sont pas encore jetés. Certains noms avaient déjà annoncé leur intention de se porter candidats.

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