La ministre de l’Économie et de la Planification, Feryel Ouerghi a souligné, lors d’une séance plénière tenue, mercredi, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), que le projet de la construction d’un port en eaux profondes à Enfidha (Sousse), est toujours en cours de réalisation, dont le coût est estimé à 1030 MD.
Et de préciser que l’État est en train d’identifier des solutions pour avancer les travaux de ce projet en cherchant un partenaire stratégique.
En réponse aux questions des députés, Ouerghi a affirmé que bien que la société port d’Enfidha a reçu trois offres de financement de ce projet mais la haute instance de la commande publique n’a pas accepté à cause de certaines défaillances dans les formules de financement proposées à cet effet.
Elle a ajouté, lors de la plénière consacrée à l’examen d’un projet d’accord de crédit entre la Tunisie et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour contribuer au financement du projet Corridor de développement Économique de Tunisie, que l’État a opté pour poursuivre la quête sur l’opportunité convenable pour parachever ce projet stratégique.
La ministre a mis l’accent sur l’importance de la nouvelle subdivision territoriale des districts, dans le rétrécissement de la disparité régionale en termes de développement.
Et d’expliquer que le projet de dédoublement de la route nationale n°13, financé par ledit crédit, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’interconnexion des régions intérieures avec les régions côtières, en adéquation avec la nouvelle répartition territoriale.
Par ailleurs, la ministre de l’économie a ajouté que l’Etat œuvre, actuellement, à généraliser l’expérience des corridors économiques pour englober la route nationale n°14, reliant Sfax à Gafsa, la route nationale n°15 reliant Gabès aux frontières algériennes et la route n°16 reliant Gabès à Tozeur.
Pour ce qui concerne la lutte contre le stress hydrique, elle a souligné que le gouvernement est en train de mettre en œuvre une stratégie du secteur de l’eau à l’horizon 2050 dont les financements nécessitent une enveloppe de 23 milliards de dollars.
Cette stratégie prévoit de construire quelques stations de dessalement d’eau de la mer et autres stations pour le recyclage des eaux usées et leur réutilisation dans le domaine de l’irrigation.
La ministre a ajouté que cette stratégie vise, encore, à équiper les superficies irrigables des équipements économiseurs d’eau pour atteindre 96,5% et à augmenter le taux des eaux utilisables dans l’irrigation à 17% de l’ensemble des eaux traitées utilisées à fin 2025, outre le renforcement des ressources en eaux de surface pour atteindre 95% en 2025.
Le projet d’accord de crédit entre la Tunisie et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), d’une valeur de 203 millions d’euros (près de 220 millions de dollars), soit l’équivalent de près de 681 millions de dinars (MD), a été adopté, mercredi, par les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) lors d’une plénière tenue au Palais du Bardo, avec 116 voix pour, une abstention et 6 voix contre.