Accueil A la une Signature des contrats de réalisation du CHU Salman Bin Abdelaziz à Kairouan : Une infrastructure hospitalière de pointe pour révolutionner l’accès aux soins

Signature des contrats de réalisation du CHU Salman Bin Abdelaziz à Kairouan : Une infrastructure hospitalière de pointe pour révolutionner l’accès aux soins

 

La demande d’accès aux prestations de santé, dans le gouvernorat de Kairouan, n’a cessé de croître au fil des années. Avec une population en constante augmentation et des établissements souvent saturés, la construction de cet hôpital à la pointe de la technologie arrive donc à point nommé. Il vise à désengorger les hôpitaux régionaux, notamment ceux du centre du pays et à offrir des soins plus accessibles, y compris aux populations rurales qui souffrent, à cause des disparités territoriales, de difficultés d’accès aux soins associées assez souvent aux difficultés économiques.

Voilà que le projet auquel tient tant le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed, se concrétise. Même si son démarrage a accusé un grand retard, il devra révolutionner l’accès aux soins au bénéfice de plusieurs centaines de milliers de personnes. C’est au siège du ministère de la Santé publique que les contrats relatifs au projet ont été signés hier entre ministère de la Santé et les promoteurs saoudiens et tunisiens chargés de construire  l’hôpital universitaire du Roi Salman Bin Abdelaziz à Kairouan.

A cet effet, le ministre de la Santé, nouvellement nommé, Mustapha Ferjani, s’est félicité de cette annonce, affirmant qu’il s’agit d’un jour historique pour les habitants de Kairouan de même que pour la population du centre du pays en général. «Ce genre d’établissement hospitalier ne manquera pas de réduire les disparités régionales en matière de santé. Il permettra dans une première phase de fournir une capacité de 300 lits, et de couvrir quasiment toutes les spécialités médicales. C’est un centre hospitalo-universitaire (CHU) qui répond aux standards internationaux», explique le ministre.

Et d’ajouter que cette convention qui intervient dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé auparavant entre son département et les parties saoudiennes a de quoi dynamiser davantage les relations historiques établies entre les deux pays. «En tant que ministère de la Santé, nous nous engageons à supprimer tous les obstacles qui peuvent freiner la mise en place de ce projet d’envergure qui verra le jour dans 36 mois et pourquoi pas avant», a-t-il encore déclaré.

Les travaux commencent la semaine prochaine !

Il faut noter que le financement saoudien pour la construction dudit hôpital s’élève à plus de 85 millions de dollars par le biais du Fonds saoudien pour le développement, en plus de 32 millions de dinars sous forme de financement public destiné, notamment, aux travaux de raccordement aux différents réseaux.

Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en Tunisie, Abdelaziz Ben Ali Al-Saqr, a déclaré que les travaux de construction de l’hôpital universitaire devraient commencer la semaine prochaine.

L’ambassadeur saoudien a précisé, lors de la cérémonie de signature du contrat de réalisation du projet de l’hôpital qui a vu la participation du vice-président exécutif du Fonds saoudien pour le développement, que ce projet avait pris du retard, mais qu’il arrivait à un moment opportun. Il a souligné que l’Arabie saoudite est déterminée à soutenir et à renforcer la stabilité de la Tunisie, ainsi que son développement sur tous les plans. «Le passé ne nous intéresse pas, aujourd’hui, nous visons l’avenir», a-t-il insisté. L’ambassadeur saoudien a également rappelé les relations étroites entre le Fonds saoudien pour le développement et la Tunisie, qui a bénéficié d’une part importante du soutien financier, dépassant 1,2 milliard de dollars dans divers domaines, selon ses dires.

Un CHU à la pointe de la technologie

Cet hôpital sera équipé des technologies médicales les plus avancées. Avec 13 salles d’opération ultrasophistiquées, des unités de soins intensifs connectées, ainsi que des services de diagnostic répartis sur trois tours seront au cœur de ce projet. Il ne s’agit pas seulement de soigner les patients, mais aussi de prévenir les maladies grâce à des innovations dans les domaines du dépistage précoce et de la médecine nucléaire. De même, les équipements d’imagerie médicale et de radiothérapie sont parmi les plus avancés de la région. Ce qui rapprochera les prestations de santé des patients qui ne seront plus contraints de se rendre à Tunis ou bien de voyager à l’étranger pour bénéficier de traitements sophistiqués.

La capacité de l’établissement sera rehaussée, plus tard, avec la construction de nouveaux établissements hospitaliers dont la capacité se situerait autour de 700 lits supplémentaires, a-t-on également indiqué.

L’un des objectifs prioritaires de cet établissement, qui s’étend sur une superficie de 69 hectares, sera de réduire les disparités territoriales en matière de soins. Cet hôpital ultramoderne vise non seulement à attirer les meilleurs médecins tunisiens et étrangers, mais aussi à offrir un accès aux soins de santé de pointe à la population locale.

En attendant la Cité des Aghlabides, cet autre projet

Kairouan accueillera, rappelons-le, l’autre projet de la Cité médicale aghlabide, qui comprend de nombreuses spécialités médicales, outre plusieurs sites d’enseignement universitaire. La cité médicale comprend également une zone industrielle pour le secteur de la santé, en plus d’un espace pour la production d’énergies renouvelables.

Un mégaprojet !

D’ailleurs, c’est ce que nous explique Mustapha Ferjani, ministre de la Santé, qui précise que ce projet d’un coût total de cinq milliards de dinars est dans les phases avancées des études, confirmant un intérêt chinois pour le financement et la construction de la Cité en question. «Ce projet s’inscrit dans une dimension économique et sociale nouvelle bâtie sur l’accès aux soins, nous évoquons un mégaprojet qui révolutionnera la santé publique dans plusieurs gouvernorats du centre et du sud. Il contribuera également à attirer les compétentes tunisiennes parties à l’étranger», a-t-il détaillé.

Ce projet, qui devra générer quelque 50 mille emplois directs et indirects, comprendra un pôle hospitalier regroupant les principales spécialités médicales et plusieurs unités de formation et d’enseignement, en plus d’une unité industrielle liée aux activités médicales et pharmaceutiques.

Une  cité médicale prévue à Kairouan qui veut proposer un meilleur accès aux soins à la population locale. C’est le projet personnel et la promesse du Président de la République aux habitants de Kairouan.

En septembre 2023, pour stimuler l’avancement de ce projet d’envergure, un décret présidentiel avait créé une unité de gestion chargée de mettre en place le projet de construction de la Cité médicale de Kairouan.  Placée sous la tutelle du ministère de la Défense, cette «unité de gestion par objectifs», veille à l’exécution du projet, dans ses différentes étapes. 

Baptisé «Cité médicale des Aghlabides», elle comporte, selon les données annoncées par la Présidence de la République, un grand hôpital qui assure les différentes spécialités médicales, un pôle des maladies psychiatriques, des espaces universitaires, une unité industrielle, une unité d’énergie renouvelable, une université, des foyers universitaires, une cité résidentielle, des espaces de loisir… 

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