L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié son bulletin annuel sur l’ozone et les UV, contenant des informations sur l’état de la couche d’ozone et les mesures à prendre pour protéger la santé humaine et l’environnement des rayonnements ultraviolets nocifs.
Le rapport met en évidence des preuves que la couche d’ozone « est sur la bonne voie de reconstitution ».Le bulletin examine le rôle des conditions météorologiques et d’une éruption volcanique majeure sur le trou d’ozone en Antarctique en 2023, tout en soulignant les preuves croissantes que la couche d’ozone est effectivement en voie de reconstitution à long terme.
Les concentrations atmosphériques de chlore et de brome troposphériques provenant de substances appauvrissant la couche d’ozone à longue durée de vie ont continué à diminuer.
Étant donné que certaines de ces substances agissent également comme des gaz à effet de serre (GES), leur élimination progressive est un atout supplémentaire pour le climat, souligne le bulletin, tout en insistant sur la nécessité d’une surveillance continue et d’éviter toute complaisance.
Le bulletin a été publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’ozone, qui célèbre le Protocole de Montréal, ayant conduit à l’élimination progressive des substances nocives pour la couche d’ozone.
« La couche d’ozone, autrefois malade, est sur la voie de la guérison », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un message marquant cette journée, rappelant qu’à une époque où le multilatéralisme est mis à l’épreuve, le Protocole de Montréal, qui contribue à la protection de la couche d’ozone, « est un puissant symbole d’espoir ».
Pour le chef de l’ONU, « il est temps d’aller plus loin ».
L’amendement de Kigali au Protocole, qui se concentre sur l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), de puissants gaz responsables du réchauffement climatique, peut contribuer à faire progresser les efforts d’atténuation du changement climatique, en protégeant les personnes et la planète.Cela est plus que jamais nécessaire, a-t-il ajouté, alors que les records de température continuent d’être battus.
Il a souligné que, si cet amendement est pleinement ratifié et mis en œuvre, « il pourrait permettre d’éviter un réchauffement de la planète de 0,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle ».
Si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver ses valeurs de 1980 (avant l’apparition du trou d’ozone) d’ici 2066 en Antarctique, d’ici 2045 en Arctique et d’ici 2040 dans le reste du monde.