Fitch-Ratings a « upgradé » récemment la note souveraine de la Tunisie. Un événement qui a eu un retentissement considérable à l’échelle nationale mais aussi au plan international, et suscité de nombreux commentaires. La plupart sont positifs, quelques-uns négatifs. Faisons le point.
En matière macroéconomique, ce qui compte, malgré tout, cela reste la tendance. La note CCC-, qui était auparavant celle de la Tunisie, est non seulement une note très risquée, ce qui signifie que la dette souveraine de la Tunisie est très risquée, mais elle signifie également que les perspectives sont négatives. Cela veut dire aussi que la situation risquait de s’aggraver. C’était cela précisément la signification de la note CCC-.
Bien sûr, l’objectif de n’importe quel pays, c’est d’améliorer sa note souveraine. Cette note est une notation de valeur internationale. On peut être d’accord ou pas, il reste qu’à peu de choses près, cette note donne le ton de l’évaluation de l’économie d’un pays et surtout de sa capacité à rembourser sa dette souveraine.
En descendant à 3C-, la Tunisie avait atteint un niveau de risque très important. Maintenant pour remonter, il faut bien commencer. Aucun pays ne passe de 3C- à 3A+. On évolue par étapes.
Et si on veut remonter vers les B, voire obtenir un « Investment grade », il faut bien remonter l’échelle que nous avons déjà descendue. La remonter graduellement, échelon par échelon, palier par palier.
Le retour vers une meilleure notation, une notation correcte ou encourageante, passe par un CCC+. Ce qui signifie que la Tunisie est aujourd’hui encore dans une position risquée, selon Fitch, mais avec des perspectives d’amélioration.
Restons optimistes et regardons la partie du verre à moitié plein. Le pays est passé par d’immenses crises, parions que dans quelques années, on remontera vers les B. Restons volontaristes.