Le CSS qualifié pour la phase de Groupes : Sans conviction

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Alexandre Santos n’a pas réussi jusqu’à présent à trouver l’alchimie entre ses joueurs et le format de jeu adéquat.

Arriver au tour des groupes, tel est l’objectif atteint finalement avec le tarif minimum (victoire par 1 but à 0 dans les deux rencontres), ce qui n’a pas trop enflammé le grand public des «Noir et Blanc». Nous avions eu raison d’affirmer dans ces mêmes colonnes que la grande inconnue était le plan d’approche et de gestion tactique de cette empoignade. On avait pensé que l’entraîneur tirerait les enseignements du match aller et apporterait les correctifs adéquats. Rien de tout ça. Car le technicien portugais a persisté dans sa façon de voir les choses. Un seul changement dans le onze de départ avec cette fois la titularisation de Youssef Becha en contrepartie de l’absence de Hichem Baccar. Changement d’ailleurs forcé après la blessure contractée par l’arrière gauche sfaxien.

Interrogations légitimes

Quand un entraîneur n’arrive pas après 75 jours de préparation (le CSS a été le premier club à entamer la préparation de la saison) et après 11 matches (amicaux et officiels) à stabiliser la colonne vertébrale de l’équipe, à fixer le schéma de jeu le plus approprié, ça ne peut que poser un tas d’interrogations. Problème de communication avec les joueurs avec un discours et une méthode de travail qui ne font pas l’adhésion au sein du groupe ? L’hypothèse n’est pas, en tout cas, à écarter avec le différend avec les Sabri Ben Hassen, Mohamed Salah Mhadhebi et Baraket Lahmidi dans un premier temps.

Aux yeux d’Alexander Santos, certains joueurs sont incontournables tels que Achraf Habbassi, Pedro Sá et Hazem Haj Hassen à tel point qu’il faut les aligner coûte que coûte, même si le prix à payer est le dérèglement de tout le dispositif. Mis sur le même couloir droit que Dhaoui, Achraf Habbassi l’a fortement gêné dans les courses tout le long de la ligne de touche. Il a ainsi coupé les ailes du jeune prodige recruté à prix d’or et l’a obligé à dézoner souvent vers l’intérieur comme milieu derrière l’attaquant de pointe, ce qui a beaucoup réduit son apport. Pedro Sá, quant à lui, a été préféré à tort à Mohamed Sekkouhi au milieu de terrain. Demi statique, qui joue sur la largeur du terrain, Pedro Sá a été le frein principal à l’accélération du rythme du jeu sfaxien. Hazem Haj Hassen a démontré, pour sa part, une nouvelle fois qu’il ne peut être le chasseur de buts solitaire et providentiel. Il a besoin de soutien d’une deuxième pointe pour profiter des remises et des déviations de ballon.

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