Le vernissage officiel de l’exposition a eu lieu lundi soir au Musée du Bardo, la veille de son ouverture au grand public, mardi 24 septembre. Elle se poursuivra jusqu’au dimanche 12 janvier 2025.
L’exposition phare «Salammbô. De Flaubert à Carthage», dédiée au roman de Flaubert Salammbô, débarque au Musée du Bardo de Tunis pour une durée de trois mois. Il s’agit de la dernière étape d’un périple débuté en 2021 au Musée des Beaux-Arts de Rouen, suivi en 2022 par une escale au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem), à Marseille. Le vernissage de l’exposition a eu lieu lundi soir au Musée du Bardo, la veille de son ouverture au grand public, ce mardi 24 septembre. Elle se poursuivra jusqu’au dimanche 12 janvier 2025. Cette exposition est organisée par l’Institut national du patrimoine (INP), l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc), le Mucem, la Réunion des Musées métropolitains Rouen Normandie (RMM), la Métropole Rouen Normandie et l’Institut français de Tunisie (IFT), avec le soutien des ministères de la Culture français et tunisien. Elle est également réalisée en partenariat avec Sybel, Digit-S, l’Office national du tourisme tunisien (Ontt) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Plus de 50 œuvres provenant de collections tunisiennes et françaises y sont présentées, dont celles du Musée national du Bardo, du Musée de Carthage, des musées de la Métropole Rouen Normandie, de la Bibliothèque patrimoniale Villon, du Musée d’Orsay, de la Bibliothèque nationale de France et des musées de la Ville de Marseille, ainsi que des collections privées.
L’inauguration a réuni plusieurs personnalités tunisiennes et françaises, notamment les responsables des institutions patrimoniales, l’ambassadrice de France à Tunis, la directrice de l’Institut français de Paris et les commissaires de l’exposition.
Tarek Baccouche, directeur de l’INP, représentant la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, a rappelé dans son discours les précédentes expositions organisées à Rouen et à Marseille en partenariat avec l’INP, qui avaient permis le prêt de chefsd’œuvre archéologiques provenant du site de Carthage. « Aujourd’hui, c’est au tour du Musée du Bardo, rouvert le 18 septembre 2023, d’accueillir cette exposition dans une nouvelle version », a déclaré M. Baccouche. Il a souligné que cet événement s’inscrit dans la stratégie du ministère des Affaires culturelles et de l’INP, visant à promouvoir et valoriser le patrimoine tunisien, citant les coopérations en place avec des institutions françaises, comme le Cnrs, l’École française de Rome, le Musée du Louvre à Paris et le Mucem de Marseille. M. Baccouche a également rappelé les collaborations fructueuses et durables dans le domaine du patrimoine entre la Tunisie et la France, notamment à travers les missions archéologiques conjointes sur des sites, tels que Carthage, Néapolis, Dougga, Haidra et Thyna. De son côté, l’ambassadrice de France, Anne Guéguen, a qualifié le Musée du Bardo de « lieu exceptionnel, réputé dans le monde entier pour ses riches collections de mosaïques romaines ». Ce musée est un « lieu évocateur de l’histoire plurimillénaire de la Tunisie et de son inestimable collection », a-telle ajouté.
Elle a annoncé que cette exposition itinérante, après avoir fait escale à Rouen et à Marseille, célèbre désormais sa troisième et dernière étape au Bardo. L’ambassadrice a également salué l’équipe scientifique franco-tunisienne — chercheurs, archéologues et conservateurs — qui a travaillé sur ce projet. « Leurs travaux ont enrichi notre compréhension de cette civilisation antique et de nos propres identités culturelles », a-t-elle déclaré. L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 12 janvier 2025, sera accompagnée d’un vaste programme culturel et artistique conçu par l’Institut français de Tunisie, en partenariat avec le Musée du Bardo et l’Amvppc. Ce programme inclut des lectures musicales, des concerts, des rencontres, des ateliers créatifs et des visites scolaires. Ces activités, organisées dans différents espaces du Musée du Bardo mis à la disposition de l’IFT gratuitement, bénéficient du soutien de l’Institut français de Paris, a précisé Daouda Sow, représentant l’Amvppc. En tant que partenaire de l’INP et de l’IFT, l’Agence a notamment pris en charge l’impression des brochures, la traduction des textes, ainsi que la climatisation de l’espace pour garantir la conservation des pièces exposées.
L’exposition est placée sous le commissariat de Sylvain Amic, conservateur général du patrimoine et président de l’Établissement public du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie, de Imed Ben Jerbania, maître de recherche à l’INP, et de Myriame Morel-Deledalle, conservatrice en chef du patrimoine au Mucem. Une visite guidée de la salle punique a permis de découvrir des trésors archéologiques de la civilisation phénicienne et punique, en plus d’une cinquantaine de pièces rares prêtées par des institutions tunisiennes et françaises pour la durée de l’exposition.