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Les célébrations versus des systèmes qui fonctionnent

Editorial La Presse

 

Le 21 mai est la Journée mondiale consacrée à la célébration du thé. Il ne se passe pas un jour sans que les Nations unies nous invitent à célébrer quelque chose. Parfois à la même date, deux commémorations sont à l’ordre du jour. La communauté internationale a célébré hier la Journée mondiale du rêve… et des pharmaciens ! De la plus insolite et festive, à la plus triste et émouvante, les Journées se multiplient et ne se ressemblent pas.

Le calendrier de l’Organisation des Nations unies en prévoit plus de 140. Beaucoup plus selon d’autres sources. Aujourd’hui, d’ailleurs, c’est la Journée internationale dédiée à l’élimination totale des armes nucléaires.

Ces anniversaires sont censés rappeler à la population mondiale, chaque année, de manière itérative, le pourquoi de cette célébration. A la lumière de ces rappels, dans les quatre coins de la planète Terre, et de manière inégale, les Etats, les organismes onusiens, les organisations internationales et régionales, la société civile locale organisent des activités et des rencontres thématiques afin de sensibiliser le public, le responsabiliser et l’impliquer davantage à défendre le thème commémoré.

Sans vouloir dénigrer ces événements, il n’en reste pas moins que leur portée est assez réduite. On se rappelle un thème, le temps d’une journée, qu’on prend soin d’oublier le lendemain, aussitôt remplacé par une nouvelle cause à défendre.

Aussi, le massacre en règle des Palestiniens, depuis quasiment une année, nous laisse-t-il perplexes quant à l’efficacité réelle de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée chaque 29 novembre et instaurée depuis 1978.

De fait, les Journées, voire les campagnes nationales ou internationales sont ponctuelles, éphémères, avec un effet qui dure autant de temps que la célébration. Ce qui nous amène aux questions suivantes : entre deux campagnes de propreté, faut-il laisser les ordures s’entasser dans les rues ? Et quel est l’intérêt d’une campagne de plantation d’arbres ? Lorsque les pousses plantées une année auparavant n’ont été ni entretenues ni arrosées et vouées donc à une mort certaine.

La force d’un organisme ou d’un Etat qui fonctionne, n’est pas dans les célébrations et les effets d’annonce, mais dans la mise en œuvre de systèmes qui fonctionnent dans la durée, assortie d’un suivi rigoureux pour en évaluer l’efficacité. C’est ainsi que l’on pourrait aboutir, in fine, à quelque chose de concret, à un résultat tangible.

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