Au mois de juillet 2017, un mémorandum d’entente a été signé entre la Tunisie et l’Arabie saoudite relatif au financement d’un hôpital universitaire à la pointe de la technologie grâce à un don de 85 millions de dollars émanant du Fonds saoudien pour le développement.
A l’époque, cette nouvelle a été accueillie avec beaucoup d’optimisme par les Kairouanais qui vivent dans une région où les établissements hospitaliers trop archaïques manquent de cadres médicaux et para-médicaux, d’équipements, de spécialistes et de médicaments.
Hélas, c’était sans compter avec la bureaucratie,les pressions de toutes parts et les lobbies ayant mis des bâtons dans les roues et qui voudraient que Kairouan reste sous-développée et dépendante du littoral. Et comme nous l’avons évoqué à plusieurs reprises dans de précédents articles, la lenteur des études faites et refaites ainsi que les nombreux reports du démarrage de réalisation de ce projet gigantesque ont provoqué la colère des Kairouanais et la création de la coordination «Winou sbitar?» qui organisait mensuellement des sit-in.
Rappelons, dans ce contexte, que le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a déploré à plusieurs reprises le fait que le prétexte des aspects techniques et des études ne justifie pas autant de reports et retards.
En outre, il a présidé plusieurs séances de travail pour déterminer les causes qui empêchent le lancement des travaux de construction de l’hôpital Roi Salmane Ibn Abdelaziz dont il a promis la réalisation le plus tôt possible.
Les projets ne sont plus un bavardage incertain…
Et voilà que le 5 septembre 2024, M. Mustapha Ferjani, ministre de la Santé, et M. Abdelaziz Ben Ali Saqr ont annoncé que les travaux de construction de cet hôpital universitaire débuteront très prochainement et ce, en vertu des conventions signées à cet effet, en présence de Bander Al Obaid, représentant du Fonds saoudien pour le développement.
Et si la subvention initiale était de 85 millions de dollars, le coût actualisé s’élève, désormais, à 144 millions de dollars.
Quant aux citoyens kairouanais qui ont été toujours convaincus que les promesses du Chef de l’Etat ne sont pas un bavardage incertain, mais des moments forts de la réalité, ils ont accueilli avec beaucoup d’espoir la signature des contrats de réalisation de ce CHU. Puis vint le vendredi 1er novembre, une date tant attendue et vécue dans toute sa splendeur par les Kairouanais comme si elle allait s’éterniser. En effet, en cette journée historique où les nuages se teintaient de rose dans un ciel bleu pâle, il y a eu le coup d’envoi des préparatifs préliminaires en prélude au démarrage des travaux de réalisation de l’hôpital universitaire Roi Salmane-Ibn Abdelaziz et ce en présence des responsables régionaux, du chef de projet de l’unité de gestion des objectifs au ministère de la Santé et du contractant saoudien. Ainsi, après le nettoyage et l’arpentage du terrain du projet d’une superficie de 14,5 ha, on protègera tout le site avec une clôture et on mettra en place le chantier et on implantera les bureaux d’études et des entepreneurs, en amont des travaux qui dureront 36 mois.
Mme Eya Bouzidi, jeune médecin pédiatre, nous lance d’un ton triomphant : «A la vue de tous ces engins, on sent enfin que ce CHU c’est du concret… Exit donc tous les lobbyste».
Dans trois ans, notre région disposera d’un hôpital universitaire qui offrira des soins adéquats aux populations qui n’auront plus besoin d’aller ailleurs pour se faire opérer ou pour recevoir les soins nécessaires.
En outre, cet important projet attirera les spécialistes tunisiens et étrangers et désengorgera les établissements hospitaliers du gouvernorat de Kairouan qui enregistre chaque jour une grande affluence de Kairouan, mais aussi de Mahdia (Awled Chamek, Souassi, Hbira), Zaghouan (Ennadhour), Siliana (Kesra), Gafsa, Kasserine et même de Sousse (Sidi El Héni, très proche de Kairouan…).
Quant à M. Adel Nagati, professeur et journaliste, il se félicite du démarrage des travaux de réalisation de l’hôpital Roi Salmane-Ibn Abdelaziz… «Cela fait plus de sept ans que nous attendons avec grande impatience cette journée mémorable car le secteur de la santé est une priorité absolue pour tout citoyen toujours désireux d’avoir la chance de conserver et de rétablir sa condition physique et mentale.
Enfin, un déblocage salutaire et les bonnes choses arrivent dans la cité aghlabide grâce à la nouvelle approche de développement et à l’activation des grands projets bloqués initiées par le Chef de l’Etat et son équipe gouvernementale…».
Rappelons que le CHU Roi Salmane-Ibn Abdelaziz aura une capacité de 500 lits et comprendra 13 salles d’opération ultrasophistiquées, des services de diagnostic répartis sur 3 tours, des unités de soins intensifs connectés, outre les équipements d’imagerie médicale et de radiothérapie…
Chose promise, chose due… Le 2 février 2020 et le 24 octobre 2024…
Le 2 février 2020, le Président Kaïs Saïed a annoncé, dans une interview accordée à la chaîne Watania 1, qu’il envisageait la création d’un grand pôle médical dans la cité aghlabide qui devrait s’étendre sur 300 hectares et qui comprendrait plusieurs hôpitaux dans diverses spécialités, des complexes résidentiels consacrés aux cadres médicaux, un complexe culturel et touristique, des écoles, des jardins d’enfants, des espaces commerciaux et des institutions universitaires.
En outre, il a précisé que cet important projet qui lui tient à cœur et dont il a parlé avec de hautes personnalités étrangères permettrait d’assurer des services sanitaires adéquats aux habitants des gouvernorats du Centre-Ouest, du Sud, ainsi qu’aux touristes algériens et libyens, ce qui rejaillirait positivement sur la qualité de la vie des citoyens de l’intérieur du pays.
Et en attendant la manifestation d’investisseurs capables de financer ce mégaprojet qui permettra une vraie métamorphose socioéconomique et médicale, le Chef de l’Etat n’a cessé d’accorder un suivi rigoureux au projet de la cité médicale des Aghlabides à Kairouan. D’ailleurs, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale tenue le 25 septembre 2023, Saïed a annoncé l’examen de certains dossiers touchant à la sécurité générale du pays, tout en évoquant d’autres points dont la cité médicale des Aghlabides, révélant que certains en Tunisie avaient prié un pays étranger de ne pas financer ce grand projet qui verra le jour. Où va-t-on avec tant de haine de la part d’individus peu soucieux de l’intérêt national ?
Malgré cela, le Chef de l’Etat a poursuivi ses efforts diplomatiques afin de réaliser le rêve de milliers de Tunisiens désireux de vivre dans une région moderne avec toutes les commodités nécessaires.
Puis, le 17 septembre 2024, Kaïs Saïed a examiné lors de l’audience accordée à M. Kamel Maddouri, Chef du gouvernement, une série de projets de textes relatifs à plusieurs grands projets, dont notamment le décret portant création de la cité médicale des Aghlabides définissant son organisation administrative et financière, ainsi que son mode de gestion dans le sens où un protocole d’accord a été signé à cet effet avec la République populaire de Chine.
Et le 18 septembre 2024, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wang Li, a déclaré, lors de son passage dans une émission sur la radio nationale, que son pays a présenté des avant-projets, d’études de faisabilité concernant les grands projets, y compris celui de la Cité médicale des Aghlabides qui constitue la première étape pour avancer dans la réalisation de ce mégaprojet.
Et le 24 octobre 2024, le Chef de l’Etat a présidé la réunion du Conseil des ministres et a réitéré son grand intérêt au projet de création de cette cité médicale, car il est convaincu que ce mégaprojet aura des répercussions positives sur la santé ainsi que sur de nombreux autres secteurs.
En tenant toutes ses promesses et en assurant leur suivi d’une manière très méticuleuse, Kaïs Saïed a démenti ceux qui croyaient qu’on devrait attendre des décennies pour voir se concrétiser les grands projets bloqués.
En cette journée du 24 octobre 2024 d’un bel automne, il y avait tant de gaieté dans l’air aghlabide et les Kairouanais ne se sentent plus victimes des promesses non tenues et de la léthargie politique de plusieurs décennies.