Pas de masterclass clubiste sur un terrain réputé difficile, mais une victoire qui tombe à pic, un succès qui en appelle d’autres.
Après avoir rongé son frein face au CSS, l’OB et l’USM, le CA a renoué avec la victoire au stade Nejib Khattab face à une UST qui n’avait que son courage à opposer. A Tataouine, si la victoire clubiste a mis du temps à se dessiner avec un but intervenu lors du money-time du premier half, le score étriqué ne reflète cependant pas la physionomie d’un match maîtrisé par le CA. Au final cependant, si l’on apprécie le chemin parcouru depuis les trois coups de la compétition, le CA de Bettoni rayonne de nouveau sans toutefois se montrer insubmersible. A Tataouine donc, le CA a finalement trouvé les ressources pour faire à nouveau rugir ses fans de plaisir. Et vu la position des Clubistes au classement, c’est comme si les hommes de David Bettoni se plaisaient dans le costume de dauphin, à l’affût, en attendant une opportunité pour passer devant. Face à une UST en proie à des difficultés d’ordre financier et, qui plus est, s’enlise dans les méandres du classement, le CA a, tout compte fait, régné, malgré certains contretemps, tel ce but annulé par Badis Ben Salah alors qu’ Eduwo avait juste poussé du genou le ballon dans les filets. Ce tir rageur aussi de Ghaith Sghaier qui, après un ricochet, percuta le poteau et ce penalty non accordé à Hamdi Laâbidi après un fauchage clair dans la surface. Bref, qu’à cela ne tienne, le CA a dominé la plupart du temps avec abnégation et conviction. Au final, pas de master class clubiste sur un terrain réputé difficile, mais une victoire qui tombe à pic, un succès qui en appelle d’autres.
Une identité qui se forge
A présent, ce précieux succès glané hors de ses bases permet forcément au Club Africain d’envisager l’avenir proche avec sérénité et ensuite aborder le prochain match face à l’AS Soliman, le 30 du mois, sans pression aucune, mais avec l’envie d’enchaîner, histoire de doper le mental puis de croiser respectivement dans la foulée le ST, l’ESM et l’EST en espérant clore l’année en beauté. Aujourd’hui, l’on peut affirmer sans détours que l’identité de cette équipe clubiste se forge autour de deux aspects chers à David Bettoni: la cohésion et la générosité dans l’effort. A n’en pas douter, le CA dégage beaucoup de force, de cohésion et d’enthousiasme.
Et il aura pourtant fallu, en amont, des ressources considérables au club pour digérer les bouleversements opérés en été avec des départs successifs de nombreux cadres, remplacés il est vrai par des joueurs de qualité, des valeurs sûres pour la plupart. A Tataouine donc, le CA a su repartir de l’avant et se remettre d’aplomb, s’appuyant sur la force de son groupe et les liens forts qui unissent les joueurs au sein de l’équipe. En football, c’est bien connu, l’ambition naît dans un vestiaire, et celle du CA n’a plus de limites en espérant que la réussite sera au bout des crampons…