«L’embuscade» était bien en place. Une dizaine de livreurs de repas en vélomoteur attendaient leur tour pour être contrôlés. Trois étaient détachés du groupe, l’air bien embêtés. Leurs papiers n’étaient certainement pas en règle. Pourtant, à longueur de journée, ils sont appelés à sillonner rues, ruelles et avenues, pour livrer des repas prêts à la consommation.
On peut dire que c’est la mode. On peut aussi supposer que par paresse, facilité ou ignorance, on s’empresse de commander chez le traiteur ce dont on a besoin pour se nourrir.
Et cette tendance gagne du terrain, envahissant un domaine qui va en continuelle progression. Les jeunes ménages, les étudiants, les travailleurs de tous les secteurs d’activité penchent vers cette solution.
Au diable la cuisine et ses tracas, les courses pour s’approvisionner et surtout le temps passé devant les fourneaux alors que l’on diffuse son feuilleton préféré.
Ce qui n’était qu’une mode est devenu depuis un bon bout de temps un réflexe conditionné. ès les premiers pas dans son domicile, le commun des célibataires, et même le père de famille, commande le repas. Un repas qui est acheminé aussitôt par des livreurs qui bravent les rayons du soleil ardent ou les pluies diluviennes, pour les remettre dans l’heure qui suit.
Cette tendance a créé ces escadrilles de livreurs dont bon nombre ne possède ni assurance ni même des papiers justifiant l’appartenance de leurs engins.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces «embuscades» sont organisées.
Mais ce n’est point là le sujet que nous avons voulu traiter.
Laissons un professeur d’éducation physique et sportive parler: «Nous avons constaté que nombre de nos élèves prennent du poids. Cela est anormal et n’est dû qu’à une mauvaise alimentation. Des enfants avec des joues roses et un embonpoint excessif, cela s’explique avant tout par l’excès de sel et de sucre. Nous avons posé des questions et presque tous ont eu la même réponse. La famille ne fait pas toujours la cuisine. Les parents travaillent, on opte pour les pizzas et autres plats cuisinés. Ce changement de mœurs familiales, ces nouvelles habitudes ont fini par causer des dégâts. Le ministère de la Santé vient de lancer une alerte portant sur les aliments transformés. Le slogan est simple “votre santé commence par vos choix alimentaires quotidien”».
Le communiqué daté du 19 décembre 2024 a tenu à rappeler que les aliments ultratransformés et ayant subi une transformation industrielles sont nocifs pour la santé. Colorants, édulcorants, conservateurs, arômes, sont ajoutés pour donner le goût ou embellir l’aspect pour pousser à l’achat.
Ce communiqué tombe d’ailleurs à pic avec les fêtes de fin d’année et les multiples manipulations et autres arnaques qu’offre cette occasion durant laquelle le consommateur se saigne à blanc pour acheter l’utile et le nocif, l’inutile et le superflu.
C’est ainsi que de l’eau (personne ne sait si c’est de l’eau du robinet ou de l’eau distillée) est colorée, sucrée, additionnée de gaz) est vendue à des prix dépassant tout entendement, que des plats comportant des quantités de sel ou des préparations alimentaires aussi nocives que néfastes sont servis dans des cartons élégants pour qu’on se pose le moins de questions sur les composants, que les boissons gazeuses deviennent de plus en plus sucrées, de plus en plus chères.
C’est également ces merguez ou ces salamis et autres préparation pleines de graisses et de colorants chimiques, de nitrate qui viennent torturer des estomacs qui souffrent en silence.
Pour tout résumer en quelques mots, cette alimentation est nocive.
D’ailleurs, le ministère de la Santé ne pouvait être plus clair. Il a cité nommément ces produits tels que ces boissons gazeuses. Les biscuits dont la majorité contient la pire des huiles, l’huile de palme, les confiseries et les jus emballés qui en fin de compte ne gardent que le goût et point de vitamines et qui altèrent la santé, tout en créant un champ propice pour les risques de diabète, d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de cancers.
Leur richesse en sucres, en graisses saturées en sel perturbent l’organisme et favorisent ces attaques extérieures, que le consommateur, par facilité ou par ignorance (combien de personnes lisent les étiquettes des produits qu’elles décident d’acheter) consent à acheter avec toutes les complications que l’on pourrait imaginer.
Le communiqué du ministère de la santé est assez éloquent: «Votre santé commence par vos choix alimentaires. Bâtissons ensemble une société consciente et plus saine».
Dont acte.
