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C’est aujourd’hui, au siège de l’Utica, que se déroulera l’événement «Get Entrepreneurial». L’objectif de ce dernier est de promouvoir un projet de transformation économique visant à construire une économie productive, créatrice de richesses et génératrice d’emplois de qualité.
La Presse — Au siège de l’Utica se tient, aujourd’hui, le «Get Entrepreneurial 2.0», un rendez-vous organisé sous l’égide de l’Ensi Junior Entreprise. L’événement rassemblera de jeunes diplômés, des patrons de startup, des banquiers, des experts en financement, ceux qui ont essayé, ceux qui y ont cru, ceux qui n’ont pas lâché. Tous viendront pour parler de la même chose : comment, dans un pays où la balance commerciale peine à se redresser, où l’investissement se fait rare, on peut trouver des chemins de salut. Vaste programme et, en filigrane, il s’agit d’un pari: et si, au lieu d’attendre un miracle économique, on le provoquait? Depuis une décennie, la Tunisie navigue à vue. Faible croissance, manque de financements, frilosité des investisseurs. Le climat des affaires est lourd, et, pourtant, certains refusent de baisser les bras.
Sur le papier, les chiffres sont implacables : l’entrepreneuriat reste un parcours semé d’embûches. Financer son projet est une gageure. Convaincre les banques, un casse-tête. Les initiatives existent, bien sûr. Des incubateurs, des fonds d’amorçage, des accompagnateurs de projet. Mais qui sait réellement comment s’y prendre ?
Entreprendre, oui, mais comment ?
L’une des grandes questions posées lors de cet événement est celle de l’accès aux financements. Les jeunes entrepreneurs tunisiens n’ont pas forcément les codes pour naviguer dans cet univers de dossiers de subvention, de prêts à taux réduits, de «business angels» à séduire. Certains panélistes viendront leur donner quelques clés. D’autres rappelleront, qu’en matière d’innovation, l’audace est le seul capital qui vaille.
Un autre sujet brûlant sera mis sur la table : le nouveau statut d’auto-entrepreneur. Présenté comme une avancée, il pourrait bien être une planche de salut pour ceux qui veulent tenter leur chance, sans forcément se heurter à l’énorme machine administrative. Moins de paperasse, plus de flexibilité. Mais à quel prix ? Quels sont les vrais avantages, quelles obligations en contrepartie ? Au-delà du marché local, une autre question sera au cœur des débats : celle de l’internationalisation. La Tunisie a-t-elle sa place sur les marchés étrangers ? Comment faciliter l’accès des entreprises tunisiennes aux marchés africains et arabes ? Peut-on encore rêver d’un «Made in Tunisia» qui s’exporte ?
Là encore, les obstacles sont nombreux. Pourtant, certains s’accrochent, explorent les niches, misent sur des secteurs porteurs. Il y a les start up qui innovent en tech, celles qui misent sur l’économie verte, d’autres encore qui tentent leurs chances dans l’industrie manufacturière. Mais quelles stratégies adopter ? Quels soutiens espérer ?
L’innovation verte, un avenir à saisir
Un autre pan des discussions tournera autour de la transition écologique. La Tunisie peut-elle se positionner en leader régional de l’innovation verte? Entre économies circulaires et responsabilité sociétale des entreprises (RSE), il ne s’agit plus seulement de réduire les déchets, mais bien de transformer des contraintes environnementales en opportunités économiques. Des experts viendront expliquer comment ces nouveaux modèles peuvent devenir des leviers de développement, à condition d’être correctement intégrés dans les stratégies des entreprises. Là encore, tout est question de volonté et d’investissement. Enfin, comment parler d’avenir sans évoquer la formation ? Le marché du travail évolue à une vitesse folle. Des compétences deviennent obsolètes en quelques années. Les jeunes Tunisiens sont-ils armés pour faire face à cette mutation ?
Les institutions éducatives doivent repenser leurs méthodes car, trop souvent, la formation et l’emploi semblent évoluer en parallèle, sans jamais se rencontrer. Comment rapprocher ces deux mondes et garantir une adéquation entre formation et emploi ? Comment adapter les cursus aux besoins du marché ? Comment préparer la jeunesse à un avenir où le travail ne sera plus un chemin tracé, mais une succession d’opportunités ? Voilà les questions auxquelles ambitionnent de répondre les organisateurs du «Get Entrepreneurial 2.0».
Le journal La Presse s’associe à l’événement, pour offrir à ses lecteurs une couverture précieuse qui met en lumière cette initiative de jeunes.