Accueil A la une Télécommunications: La mise à niveau est incontournable

Télécommunications: La mise à niveau est incontournable

«Votre numéro est-il inscrit au tirage au sort des 40.000 dinars…» C’est un des messages que l’on reçoit et qui dérangent ceux qui ne sont pas joueurs et qui préfèrent gagner de l’argent d’une manière plus orthodoxe.

La Presse — Ce genre de tentations contribue à introduire la notion de gain facile.

D’ailleurs, c’est du plus mauvais effet sur les enfants et même les jeunes. Posez la question à un sociologue et il vous répondra que l’on ne doit jamais  ignorer mais  rappeler que seuls le travail, l’effort, la volonté, l’application, l’ingéniosité permettent de  gagner de l’argent.

Telecom, comme d’autres opérateurs, vient d’annoncer qu’elle est déjà dans le monde de la 5e génération. C’est une information qui comble d’aise tous ceux qui sont toujours fiers des succès de nos chercheurs, entreprises et autres secteurs de pointe.

La 5 G, ce sont des services rapides, une transformation du paysage technologique, une vision stratégique ouverte sur l’avenir, un pas qui nous permettra de rejoindre les nations développées.

 La Tunisie  a été la première dans le monde arabe à introduire internet. Mais depuis, où en sommes-nous?

La tête dans le mur ! Avec ces pannes successives, ces coupures qui mettent les nerfs de toute une population d’internautes à rude épreuve.

Et lorsqu’on téléphone pour réclamer, personne ne daigne vous répondre. Lorsqu’on vous répond, ce sont des promesses que l’on met du temps à satisfaire.

D’ailleurs pour être juste, tous les opérateurs qui passent par câble sont dans le même cas. Le client n’a pas à savoir qui est responsable. Suivez le regard et tirez des conclusions.

Pour tous les opérateurs, la ponctualité la précision, la fidélité, sans équivoque, s’expriment  par les factures qu’ils envoient avec l’incontournable message de mise en garde, soulignant que si vous ne payez pas, vous risquez la coupure du flux.

Aucune allusion à ces coupures intempestives, aux ennuis, aux jours perdus, l’adhérent en supporte les conséquences.  Il doit payer, sous peine de sanction, un service dont il n’a pas bénéficié.

C’est pour cela que l’annonce du lancement de la 5G,  si elle constitue une avancée majeure, elle n’en demeure pas moins l’objet de bien des réserves.

Cette avancée technologique se heurte à un problème fondamental. Les opérateurs sont-ils en mesure de tenir leurs  promesses ? Toutes leurs promesses.

Nous le souhaitons, car cela fera moins de soucis à une clientèle qui ne sait à quel saint se vouer.

D’ailleurs, c’est simple. Tant que l’on ne répondra pas immédiatement à une simple sollicitation téléphonique ou un mail de réclamation, tant que l’on vous dira « c’est une autre partie qui est responsable et nous allons intervenir », pour gagner du temps ou pour effectivement intervenir, alors qu’habituellement, ce qu’on fait aux moyens d’internet est une affaire de rapidité, cela prouve que l’on n’est pas à niveau.

Il ne s’agit donc pas de vanter la qualité des services, de promettre et d’affirmer. Tout dépendra de la réalité du terrain.

Pour un pays qui ambitionne de tout digitaliser pour mettre un terme à bien des spéculations et aux interventions qui ont miné l’administration ou les services à tous les niveaux, cette prétention, qui répond à des aspirations légitimes, exige des moyens, tant au point de vue personnel spécialisé qu’équipements de pointe et un niveau de prestation qui ne souffrent aucune excuse. Ce n’est pas actuellement le cas.

Il n’y a qu’à consulter les réactions des abonnés pour s’en convaincre.

Le lancement de la 5 G est certes une avancée de haute importance, mais il nous semble qu’elle aurait dû être préparée par une mise à niveau qui s’imposait. Les responsables ignoraient-ils tous les problèmes dont se plaignaient tous ceux qui ont recours aux services ou infrastructures de l’opérateur sollicité? Il faudrait être naïf pour écarter d’un revers de main une réalité tangible. D’où cette préparation qui s’imposait et qui aurait eu l’impact souhaité.

Le problème est bien cette obligation que ressent le responsable d’un secteur donné de «répondre» à un concurrent rien que pour marquer le coup. Et c’est ce qui s’est passé.

Dans cette histoire de 5 G, il y a ceux qui sont prêts et ceux qui ne le sont pas. A quoi sert de nager à contre-courant?

C’est comme l’affaire de la fibre optique.

«Je voulais en bénéficier dans l’espoir que cela m’évitera les tracas des coupures, nous confie un client trouvé sur les lieux dans un des bureaux d’El Manazah. Ils m’ont dit que mon lieu de résidence n’était pas encore couvert. Alors pourquoi font-ils ce tapage inutile?»

De toutes les manières, tant qu’il n’y a aucun moyen de contrôler et de sanctionner ces insuffisances et ces dépassements, il n’y aura jamais de confiance entre l’opérateur et l’adhérent.

A la source de ces ennuis, se trouvent peut-être bien des installations qui ne répondent pas à la tension à laquelle elles sont soumises. Nous considérons, en effet, qu’il est très peu probable que ce soit une question de techniciens, car des techniciens nous en avons. Et la meilleure preuve de leur compétence est bien le fait de faire tourner la boutique avec les moyens du bord.

Maintenant que l’on assure que telle ou telle entreprise possède les capacités nécessaires pour cette révolution qu’est la 5G, cela demeure une simple appréciation. Jusqu’à constater ce qui se passera sur le terrain.

Pour le moment, il n’y a qu’à consulter sur internet ce qu’en pensent ceux qui possèdent les moyens de juger, de comparer et d’apprécier.

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Un commentaire

  1. Pier Luigi Farri

    21 février 2025 à 08:42

    Mr. Ghattas vous avez tout à fait raison et vous decrivez pafaitement la situaton actuelle. Pour moi, usager individuel, la situation est catastrohique. Les grands fournisseurs d’internet depensent beaucoup d’argent en publicité sans penser à resoudre d’abord les prestations insuffisantes ou inexistantes. Le client n’a jamais le droit de savoir quel est le problème, quelle est la solution envisagée, qui sont les responsables du problème ed de la réparation.

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