
Une pelouse artificielle et moderne bien entretenue qui devrait nous donner l’exemple.
A l’occasion de la rencontre opposant l’équipe de Tunisie à son homologue libérienne, nous avons deux remarques à faire. Elles ne concernent pas le jeu de notre équipe (nous cédons volontiers la place à nos analystes), mais le terrain de jeu.
Un beau stade équipé d’un terrain en gazon artificiel. Ce qui nous a impressionnés, c’est bien la quantité de « billes en caoutchouc » qui jonchent les terrains synthétiques par dizaines de milliers. Composées de restes de pneus broyés, ces petites billes de caoutchouc permettent aux brins d’herbe artificielle de tenir debout, d’améliorer la résistance du terrain face aux multiples chocs subis et ainsi d’en améliorer la durée de vie (de quatre à dix ans).
Ces billes ont donc un double rôle. Le premier est le plus important à notre sens, puisqu’il assure le côté sécurité pour les joueurs en cas de chute ou de tacles. D’ailleurs, nos joueurs ont évolué normalement et ne semblaient pas du tout gênés par ce terrain.
Le second concerne la protection du terrain. En effet, pour assurer la durée de vie du terrain, la présence de ces billes est primordiale. Tous les terrains en gazon artificiel en sont dotés et le traitement s’effectue avec un équipement spécial qui a lieu après toute utilisation.
D’après les connaisseurs, il faut 23.000 pneus en fin de vie pour produire le nombre de granulés nécessaire à la création d’un seul terrain. Pour compléter l’information, on pense qu’elles contiendraient près de 200 substances «nocives». Dont certaines sont potentiellement cancérigènes. Ces conclusions sont, d’un pays à l’autre, contradictoires et rien n’est encore prouvé, ce qui a permis à la Fifa d’autoriser l’usage de ce genre de terrain. Ce qui nous manque et rebute le plus chez nous, c’est bien ces précautions à prendre en cas de mise en place d’un terrain en gazon artificiel, car cela suppose des dépenses et un équipement à acheter ou à entretenir. Et personne ne veut en faire. Par voie de conséquence, la durée de vie de cette installation est automatiquement réduite. Ce manquement expose les joueurs à bien des dangers.
La piste d’athlétisme
La seconde remarque concerne la présence d’une piste d’athlétisme.
Cette piste, chez nous, est souvent escamotée et personne n’y pense, alors qu’elle complète le terrain et même allège sa charge. Elle est en mesure de recevoir une bonne partie du travail physique, ce qui est important, puisque on peut mettre en place un certain nombre de plateaux de travail pour dégager le terrain principal pour d’autres exercices spécifiques par exemple.
Ne parlons pas de la possibilité d’utiliser cette piste, car sa présence pourrait nous révéler des jeunes qui voudraient faire valoir leurs qualités athlétiques.