Accueil A la une Natation – Elite : Des champions du monde et olympiques en perdition

Natation – Elite : Des champions du monde et olympiques en perdition

Les meilleurs nageurs tunisiens, dont Ahmed Jaouadi, et leur entraîneur manquent de moyens depuis des mois. Jusqu’à quand va-t-on attendre ?

Par où commencer? Nous pourrions reprendre un papier paru sur ces mêmes colonnes il y a deux ou trois mois et dans lequel nous avons soulevé le cas des nageurs en préparation en France.

A moins que cela n’ait été fait, ces deux trois derniers jours, la situation n’à pas évolué.  L’entraîneur Lucas n’a pas été payé depuis sept mois et les nageurs n’ont pas encore reçu leurs contrats et, bien entendu, leurs bourses depuis cinq mois. Et attention, nous soulevons le cas d’éléments qui ont en poche des médailles olympiques ou mondiales et qui doivent se préparer pour les prochains engagements où on les attend! Quelles sont les raisons de ce retard qui se répercute forcément sur le moral d’abord, sur cette confiance, fortement ébranlée par une situation que personne n’accepterait de vivre ?

Nous espérons, bien entendu, nous tromper, mais il y a de quoi s’inquiéter.

Nous avons toujours pensé que la structure qui, au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, s’occupe de l’élite, devrait être constamment en éveil.

Est- elle au courant et, si oui, pourquoi ne pas avoir réagi, tout en sachant que pour régler cette situation, il faut du temps et qu’il aurait fallu s’y prendre bien à l’avance.

Pendant ce temps comment ces jeunes vont-ils s’en tirer?

Quatre directeurs

D’après les informations qui nous sont parvenues, ces deux dossiers, celui concernant la régularisation de la situation de l’entraîneur et celui des nageurs, sont passés entre les mains de quatre directeurs qui se sont succédé et qui les  reprennent à chaque fois depuis le début.  Cela nous rappelle le cas du port en eau profonde projeté à Enfidha et qui, depuis onze ans, va d’une commission à l’autre.

Voilà, entretemps, nos champions olympiques et du monde  empruntent ou se contentent du peu qui leur reste, pour se renflouer après les dures séances d’entraînement qui n’ont rien d’une baignade estivale.

Qui accepterait que son fils vive dans ces conditions déplorable ?  A plus forte raison lorsque la Fédération tunisienne de natation accuse prés de six cent mille dinars de dettes, donc incapable même de fonctionner  et  que ces champions qui ont hissé les couleurs nationales au sommet, permettant à la Tunisie de brouiller les cartes des plus grandes nations du monde, souffrent et  se sentent abandonnés!

Où sont nos valeurs, notre éthique, notre solidarité ? Comment ces pseudo- responsables peuvent-ils fermer l’œil, alors que leurs « protégés » sont dans le besoin ?

Nous nous contentons de rappeler pour ceux qui ne se font aucun souci, ce qu’a dernièrement rappelé le Chef de l’Etat, le 17 mars dernier, à propos de cette élite : «La Tunisie regorge de champions capables de porter haut le drapeau national dans toutes les manifestations sportives internationales et régionales. Cela a été le cas dans le passé, malgré les infrastructures limitées. Il suffit que les jeunes disposent des moyens nécessaires pour se préparer, ainsi que d’une nouvelle législation, pour hisser haut le drapeau national partout ».

C’est clair n’est-ce pas ?

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