Accueil Sport La loi des structures sportives à l’ordre du jour : C’est le moment ou jamais…

La loi des structures sportives à l’ordre du jour : C’est le moment ou jamais…

Il semble que, cette fois-ci, ce sera la bonne. La nouvelle loi devant régir les associations va être bientôt présentée à l’ARP.

Des recommandations fermes ont été données pour qu’il en soit ainsi. Si nos souvenirs sont bons, il en a été question à quatre reprises : en novembre et décembre 2024 et mars et avril 2025.

Mieux que cela, différents points importants ont été soulevés pour qu’ils soient pris en compte. Les manipulations, les spéculations et les activités parallèles qui n’ont aucun rapport avec le sport sont à prendre  en compte pour y mettre un terme.

Il faudrait, quand même, se rappeler que la première mouture a été l’objet d’une virulente montée au créneau de ceux qui n’y trouvaient pas leur compte. Le nombre de mandats par exemple a tout bloqué. Les lobbies sont entrés en action pour la couler. Ils ont réussi. Mais pas pour longtemps. Alors que l’on a tout fait pour la renvoyer aux calendes grecques,  elle a fini par ressurgir. Bien entendu, certains ont eu le temps de garantir leur place ailleurs. Au cas où ils ne pourraient pas se représenter, leurs avantages sont préservés. Qu’à cela ne tienne, qu’ils partent et cèdent leurs places à d’autres bonnes volontés. Le sport a besoin de ce bol d’air frais, de nouvelles idées, de plus d’actions et moins de propagandes reposant sur de grandiloquentes réunions où on balaie du vent et on dépense sans compter l’argent du contribuable. 

Cibler le sport scolaire

Tout sera donc entre les mains de l’ARP qui nous semble déjà sensibilisée par les dégâts causés  par cette inertie dont souffre le sport national.

Autant dire que l’on pourra lancer la prochaine saison sur des bases solides avec des fédérations et comités rénovés et des clubs plus organisés.

Il n’en demeure pas moins que tout tiendra à l’orientation que prendront ceux qui auront la responsabilité de préparer ce texte appelé à relancer les activités des associations. Toutefois, nous pensons que la Tunisie doit investir dans le scolaire. Pour deux raisons au moins. La première raison et c’est la principale, ces scolaires et universitaires bien sûr sont dans cette formidable entité qu’est l’établissement scolaire ou universitaire. Ils sont filles et garçons «sous contrôle», ce qui favorise un large brassage de cette masse qui possède déjà ses enseignants d’éducation physique et sportive. Cette entité, à portée de main, constitue le seul moyen de réduire les effets de ces académies où seuls les nantis ont leur place. Un sport à deux vitesses qui a déjà fait trop de mal à tous les points de vue.

C’est, ensuite, un milieu où on peut prospecter et surtout orienter les jeunes valeurs.

C’est simple, le sport américain, un des meilleurs au monde, repose sur le scolaire et l’universitaire. Tous les cracks en sortent.

C’est ensuite le sport amateur dont on n’entend plus parler. Il mérite beaucoup plus d’attention et de moyens. Il y a également des jeunes qui cherchent un troisième milieu qui pourrait les sauver de la rue. N’oublions jamais que près d’un million de jeunes ont quitté l’école avant d’avoir terminé leur scolarité. Où sont-ils? Que font-ils ?

Et l’infrastructure aussi

L’investissement à faire au niveau de l’infrastructure, cette histoire des mille terrains est un véritable serpent de mer qu’on sort de temps à autre, on serait bien inspiré d’envisager de mettre en place un plan de renforcement de l’infrastructure scolaire qui en a besoin.  Des installations légères, faciles à entretenir et que l’on pourra ouvrir à des heures étudiées aux civils et au sport pour tous. Le taux de fréquentation n’en sera que meilleur.

Ces terrains qu’on se propose d’installer, qui s’en  préoccupera? Ils risquent de devenir le dernier souci des municipalités qui ont bien d’autres choses à faire. En quelques semaines, il n’y aura plus qu’un espace de terre battue, où retentiront des noms d’oiseaux.

De toutes les façons, et quel que soit le choix à faire, l’horaire des cours est à revoir. Et comme on est en pleine révision du programme éducatif, on devrait en tenir compte. Ce n’est pas tous les jours que l’on remanie une loi organique. Elle se fera en fonction de la future loi des structures sportives. C’est dire que tout est lié.

Pour le sport professionnel, il n’y a pas trente-six solutions. Ceux qui optent pour le professionnalisme doivent répondre à des critères et non pas s’y retrouver à la suite de ces accessions automatiques qui débouchent sur des dirigeants qui baissent les bras et pensent rendre les clés aux responsable de la ville avec une lourde ardoise de dettes.

Sans stade, sans fonds propres, sans organigramme, proies des agents sans scrupules, ces clubs, qui se retrouvent professionnels du jour au lendemain, finiront par grossir les rangs de ceux qui jouent au yoyo.

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