Accueil Editorial A quand la trêve définitive ?

A quand la trêve définitive ?

Editorial La Presse

Devant des milliers de fidèles réunis, dans son premier discours lors de la prière dominicale, le nouveau  pape Léon XIV a notamment déclaré : « Ce qui se passe dans la bande de Gaza me fait beaucoup de peine, il faut qu’un cessez-le-feu soit signé ». Ce discours de paix n’est pas le premier, son prédécesseur, le pape François a, à maintes reprises, lancé des appels contre la guerre au Moyen-Orient. La paix, le mot n’a jamais été si fréquemment prononcé depuis l’occupation sioniste de la bande de Gaza, et s’il y a un Etat qui par son armée, son artillerie et son aviation, fait des milliers de blessés et de morts (plus de 118.000 blessés et plus de 52.000 morts à Gaza), c’est, sans l’ombre d’un doute, le gouvernement sioniste actuel. 

Le pape, mais pas seulement lui, déplore les agressions, les massacres de civils innocents dans la région et spécialement à Gaza ; les institutions internationales, aux premiers desquelles l’ONU, ont également et avec force dénoncé les bombardements et la destruction de l’enclave palestinienne, des résolutions ont été votées (rien qu’en 2024, l’Assemblée générale des Nations unies en a adopté 17 condamnant l’Etat sioniste sans qu’aucune d’elles ne soit appliquée), mais hélas, les Etats-Unis se sont systématiquement abstenus ou se sont opposés à leur application.

Mais, il n’y a pas que les organisations internationales qui donnent de la voix pour accuser les sionistes d’agressions et de crimes contre l’humanité;  il y a aussi des corps de métiers, principalement ceux de la culture et des arts qui, impliqués dans la marche du monde et dans la conscience humaine, manifestent de plus en plus fréquemment leur indignation en dénonçant les injustices et principalement le génocide de Gaza. La dernière condamnation a été publiée lundi 12 mai dans une lettre ouverte dans le quotidien français Libération, à l’occasion de l’ouverture de la 78e édition du Festival de Cannes, où plus de 300 personnalités, de grosses pointures du cinéma, ont signé une lettre ouverte pour dénoncer le génocide qui a lieu à Gaza. «Nous, artistes et personnalités culturelles, ne pouvons pas rester silencieux alors qu’un génocide se déroule à Gaza», lit-on dans cette tribune.

Cette lettre ouverte est dédiée à la photojournaliste palestinienne Fatma Hassouna, dont le documentaire «Put Your Soul on Your Hand and Walk» sera présenté au festival. Cette dernière a été tuée lors d’une frappe de l’armée sioniste à Gaza le 16 avril 2025, alors qu’elle s’apprêtait à se marier.

Les paroles de paix du pape, l’indignation des cinéastes et autres intellectuels, comme nous le disons et le répétons ici, ne vont pas changer les décisions du gouvernement sioniste qui n’a nullement l’intention de remettent en cause les frappes qui s’intensifient contre les déplacés. 

Charger plus d'articles
  • Mes Humeurs: Une fleur, une fête

    La Presse — Qui dit églantier en Tunisie, dit Zaghouan et vice versa ; la fleur porte troi…
  • Editorial La Presse

    Et maintenant la Syrie

    L’état général à Gaza prête au désespoir et à l’impuissance. La perpétuation du génocide a…
  • Mes Humeurs : Un écrivain battant

    Demain, dimanche 4 mai, se clôt la 39e session de la Foire internationale du livre de Tuni…
Charger plus par Hamma Hannachi
Charger plus dans Editorial

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *