
Nous avons rencontré Houda Mejdoub, lauréate du Prix Découverte pour son premier roman «Écoute-moi ma fille». Professeur de français dans un lycée, sa passion pour l’écriture se dévoile à travers cette œuvre qui, depuis sa sortie, attire l’attention de la critique et trouve un écho particulier dans le cœur des lecteurs. Entretien.
La Presse—Est-ce que c’est votre premier livre ?
Pas tout à fait. J’ai déjà collaboré avec 8 autres écrivaines pour un recueil de nouvelles en arabe. Ce roman est ma première aventure en solo, en français.
Votre roman est chargé d’émotions selon la présentation du jury. Est-ce qu’il y a une inspiration autobiographique ?
Oui. En fait, je n’ai pas de filles. Ce qu’il y a de véridique dans le roman, c’est la présence de la grand-mère dont le profil ressemble beaucoup à ma maman décédée. Il y a aussi beaucoup de traits de papa dans le grand-père. L’ambiance même dans laquelle baignent Ghalia et Ines ressemble beaucoup à ma propre jeunesse. Mon enfance et mon adolescence étaient marquées par la lecture et les livres. Pour le reste, c’est de la pure fiction.
Attendiez-vous à recevoir un prix ce soir ?
Oui, en réalité. J’ai senti que j’ai écrit quelque chose de valable. Puis, les échos de la part des lecteurs ont été plutôt bons. J’ai reçu beaucoup de retours de lectures encourageants. Que mon premier roman aille jusqu’à décrocher une récompense, j’y ai pensé, mais ce sont les retours de lectures qui m’ont donné le droit d’en rêver.
Selon vous, quel est l’apport d’un prix littéraire pour un premier livre ?
C’est très encourageant, surtout stimulant. J’ai déjà fini l’écriture d’une deuxième œuvre qui est un recueil de nouvelles. Je pense que, cette fois, ça sera le livre de la maturité.