
Club emblématique du football tunisien, le Stade Tunisien a, certes, traversé durant la dernière décade des périodes de turbulences, aussi bien sur le plan sportif qu’institutionnel, mais il a su rebondir depuis quelques années.
La Presse — Depuis quelques saisons donc, le Stade Tunisien est de retour sur le devant de la scène, capable non seulement de coups d’éclats, mais aussi de se sublimer et carrément d’arborer l’habit d’outsider ambitieux et d’équipe frisson du championnat. Et avec une seconde qualification consécutive en C3, le Stade touche au but même si l’exercice écoulé laisse des regrets, tellement, par moments, le Stade s’est montré audacieux face aux cadors en première partie de saison avant de s’essouffler par la suite pour les raisons que tout le monde connaît (départs en cascade de plus d’un taulier).
Qu’à cela ne tienne, le Stade renaît donc de ses cendres depuis plus de deux ans, mais il doit maintenant maintenir le cap et s’inscrire dans la durée. En clair, le Stade peut garder son rang à condition que plusieurs conditions soient réunies. Tout d’abord, l’exécutif avec à sa tête Mohamed Mahjoub a le devoir de prôner la continuité et c’est ce qu’il s’est attelé à faire avec le maintien tout d’abord de coach Chokri Khatoui, en poste depuis quelques mois déjà.
Il faut comprendre par là qu’outre la qualité des joueurs et la cohésion d’équipe, pour qu’un club évolue et gagne en maturité et en alchimie de groupe, il lui faut une vision claire portée par un staff stable et compétent. Volet projet sportif à présent, celui inhérent au ST semble cohérent avec un groupe de joueurs bons, une ossature compétitive et des jeunes qui progressent à la vitesse grand V. Globalement donc, le groupe stadiste mêle jeunes talents et joueurs expérimentés, alors que jusque-là, chapitre renforts durant les deux derniers exercices, le recrutement s’est avéré intelligent et stratégique avec des tenants stadistes qui ont su éviter les erreurs du passé lointain (joueurs surpayés, profils incompatibles…).
Farhati, le bon coup
Précisément, aujourd’hui, avec Chokri Khatoui à la barre, un coach capable de fédérer le vestiaire et d’imposer un style de jeu identifiable, le Stade peut et doit même viser le haut du pavé. Et comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs quand on dispose d’un riche grenier composé par les Ayari, Dabbebi, Gharbi, Smaâli, Nguilli et Arous pour ne citer que ceux-là, alors que dans le même temps, les «mentors» sont toujours à pied d’œuvre, à l’instar des Saafi, Khalfa, Sahraoui, Ndao, Ghazi Ayadi, Touré, Ferchichi et autre Atoui. Aujourd’hui, le Stade peut donc envisager l’avenir avec sérénité.
Le club a même débuté récemment son mercato en enrôlant le gardien Noureddine Farhati en provenance de l’USBG. Des valeurs sûres au sein du groupe, de la continuité, de la stabilité et de l’ambition à revendre, les fans ont donc de bonnes raisons d’espérer.
En cette période précise et charnière, et alors que les Bardolais se préparent à retrouver les répétitions d’ici la fin de mois, le board stadiste s’applique quant à lui, en parfaite intelligence avec Khatoui, à apporter les correctifs nécessaires au groupe de joueurs sans toucher la charpente du onze stadiste. Nous en saurons davantage à propos des recrues d’ici peu, mais ont peut dire qu’aujourd’hui, le ST a toutes les cartes pour monter davantage en gamme la saison prochaine.