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Vacances : Fin de la récréation

Au fait, que reste-t-il de ces vacances scolaires ? Pas grand-chose, si l’on prend en compte le temps qu’il faudra pour aller à la chasse du cahier compensé, beaucoup moins cher que les «autres»,  régler la question des abonnements et aller un peu partout, surtout du côté de la fripe ou aux souks, pour acheter des vêtements.

La Presse — Sans oublier le Mouled et le fameux «zougou» qui pointent à l’horizon et dont les dépenses sont pour ainsi dire incontournables.

Ces arguments ne sont pas les nôtres. Deux mères de famille les évoquaient à bord d’un des nouveaux bus mis en service. L’un de ces bus flambant neuf qui, d’ailleurs, a déjà eu l’occasion de faire connaissance avec un des descendants des vandales, que tout le pays souhaite que nos fins limiers lui mettent le grappin dessus pour qu’il réponde de son acte ignoble.

Les mères de famille, c’est le repère, la mémoire et surtout celles qui veillent à la bonne tenue de la bourse, pour traverser les turbulences d’une consommation qui a tendance à s’affoler sous la poussée de quelques prix qui s’envolent.

De toutes les façons, la rentrée sera, le moins qu’on puisse dire, normale. 

Le papier dont ont besoin-nos imprimeurs et nos fabricants de cahiers, est déjà à leur disposition. L’usine de fabrication de papier a tenu parole. C’est un casse-tête en moins pour toutes les parties prenantes de toute rentrée.

Le reste n’est qu’un jeu d’enfant. Jusqu’au jour où on décidera de revoir les programmes pour mettre à niveau ce qu’on promet de faire, depuis un bon bout de temps.

Mais soyons positifs

Un enseignant à la retraite a bien voulu nous donner quelques conseils qu’il considère utiles, après plus de quarante-cinq jours de farniente.

«Une reprise de contact est nécessaire, surtout pour les premières années. Les enfants ont tendance à oublier surtout la prononciation des lettres et des mots, les accords, la construction d’une phrase en tenant compte des priorités dans les idées à exprimer. Malheureusement, nos enfants, nos élèves, nos étudiants n’ont pas beaucoup tendance à lire, à se cultiver au moyen d’un livre et se contentent de ce qu’ils parcourent sur le Net. Pourtant, il est scientifiquement prouvé que le support papier est extrêmement important. La mémoire visuelle est mise à contribution.

La mémoire visuelle est essentielle au développement de l’enfant. Elle joue  un rôle clé dans l’apprentissage, la reconnaissance des formes et des objets, et la compréhension de l’espace. Elle facilite l’acquisition de compétences de base, comme la lecture et les mathématiques, et contribue à la construction de l’identité et de la connaissance du monde». Les parents n’aident pas. En refusant la confrontation, ils encouragent ce laisser-aller qui le prive de cette culture générale dont on a besoin.

Développer la culture générale, c’est tout un processus impliquant l’éveil de sa curiosité, l’acquisition de connaissances variées, l’exploration du monde qui l’entoure.

A la base, nous retrouvons la lecture bien sûr, l’éveil de la curiosité, la géographie, la musique, la littérature, l’art, etc.,  à travers des initiatives et des activités ludiques.

C’est la raison pour laquelle il faudrait opter dés le début des vacances pour des activités encadrées où on découvre aussi bien des nouveautés mais surtout la vie associative.

Après ces longues semaines de vacances, il y a lieu de revenir aux moyens des parascolaires sérieux, il y en a sur le marché, des lectures légères comme ces petites histoires policières par exemple que l’on trouve dans les librairies, encourager les mots fléchés ou croisés, et surtout ne pas oublier le calcul, les mathématiques qui pour certains revient non pas en arabe mais en français.

Ce changement est difficile pour ceux qui sont faibles en langue. Il faudrait devancer ce face-à-face qui, pour nombre d’élèves, est motif de blocage pour un bon moment. 

A savoir si dans la mise à niveau que l’on envisage, cette question sera réglée ou pas.

Terminons par l’avis d’un libraire, qui s’est montré cette année assez positif : «Il y a des efforts et les parents sont toujours motivés au lendemain des résultats du bac, de la neuvième ou de la sixième. C’est un réflexe d’élitisme qui les pousse à revenir à bien des réalités. Les vacances doivent toujours être des périodes de repos actif et non une rupture complète.

Nous avons vendu plus de romans, de contes et surtout en anglais, en espagnol et en russe».

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