Personnalités indépendantes : Pleins feux sur les magistrats de Jemli

La présence d’un nombre considérable de juges trace les grands traits de la composition du gouvernement annoncée, jeudi, par le chef du gouvernement, Habib Jemli. Serait-ce dans l’objectif de garantir et de s’assurer de l’indépendance des membres de son gouvernement ?

Quatre magistrats ont été proposés pour assumer des portefeuilles ministériels dont trois ministères de souveraineté. Il s’agit de Hedi Guediri, ministre de la Justice, Sofiène Selliti, ministre de l’Intérieur, Imed Derouiche, ministre de la Défense, et Chiraz Telili, ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption.

Habib Jemli a, en effet, choisi d’accorder le portefeuille de la Défense nationale au magistrat Imed Derouiche, qui succédera ainsi à Abdelkarim Zbidi. Imed Derouiche est juge au sein du tribunal de première instance de Tunis. Il avait occupé plusieurs hauts postes dont notamment ceux de procureur général de la République, directeur général des services judiciaires. Il était également directeur général de l’Institut supérieur de la magistrature de Tunisie.

Qui ne le connaît pas ? Proposé par Jemli, Sofiène Selliti, personnalité très médiatisée, assumera les lourdes responsabilités du département de l’Intérieur. Magistrat de son état, il a été notamment le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et du pôle judiciaire économique et financier. Il a également été l’adjoint du procureur de la république au Tribunal de première instance de Tunis et le porte-parole du même tribunal.

Titulaire du certificat tunisien d’aptitudes à la profession d’avocat délivré par l’Institut supérieur de la profession d’avocat, Hedi Guediri, ministre proposé pour le ministère de la Justice, a exercé ses fonctions en tant que magistrat dans plusieurs tribunaux dans les gouvernorats de Tunis, Sousse, Mahdia, Sidi Bouzid, Ben Arous, Bizerte et l’Ariana. Il a également occupé plusieurs postes, dont notamment de juge d’instruction, procureur de la République près le tribunal de première instance de l’Ariana, premier président de la Cour d’appel de Tunis et premier président de la Cour de cassation.

Pour sa part, Chiraz Telili, désignée ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, est magistrate et présidente de section à la Cour des comptes. Elle porte également la casquette de formatrice accréditée auprès de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques, entité mondiale d’affiliation des cours d’audit gouvernementales.

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