A la Galerie d’Art Alexandre Roubtzoff (Du 11 au 25 Janvier 2020) : Action et intéraction…


La galerie d’Art Alexandre Roubtzoff débute la nouvelle année 2020 avec une exposition de groupe réunissant six artistes contemporains : Sonia Ben Slimane, Sabrine Chaouch, Wissem El Abed, Imed Jmaiel, Sonia Saïd et Ikram Tira.


Œuvre de Wissem El Abed

L’exposition s’attarde au rôle de l’art contemporain qui n’invite plus à la contemplation (où esthétique et histoire se joignent), mais à l’action et l’interaction. Les artistes utilisent des moyens au service d’une fonction esthétique : le but est d’obtenir un «effet». L’analyse matérielle et fonctionnelle, l’approche technique et analytique sont insuffisantes pour expliquer ces mutations. L’exposition regroupe les œuvres de 6 artistes contemporains, à savoir Sonia Ben Slimane, Sabrine Chaouch, Wissem El Abed, Imed Jmaiel, Sonia Saïd et Ikram Tira.

Le surréalisme qui frôle l’onirisme
Sonia Ben Slimane, née en 1996. Jeune artiste-peintre et céramiste tunisienne, vivant au Danemark et fille de Khaled Ben Slimane, l’alchimiste de l’art de la céramique en Tunisie. Elle est diplômée de l’Ecole nationale supérieure des arts de Limoges et de l’Ecole d’art de Copenhague. Dans cette exposition, elle participe avec cinq peintures surréalistes qui frôlent l’onirisme.
A l’aide de l’encre et de l’acrylique, elle nous amène à visiter son univers avec ses objets transportés dans l’espace.
Equilibre et alchimie
Sabrine Chaouch, née en 1984, artiste-peintre et designer, diplômée de l’Essted. Elle a choisi l’expression ésotérique. A travers ses œuvres, elle essaie de transformer la réalité banale en fiction hallucinante et poétique. Elle cherche à atteindre l’alchimie par sa vision du beau et de ce qui plaît universellement. Elle crée des champs de tensions d’énergie et elle cherche le point d’équilibre afin de trouver un langage universel et un dialogue entre les âmes.

Un univers parallèle
Wissem El-Abed, né en 1977, artiste plasticien tunisien, docteur en Arts Plastiques et Sciences de l’Art de la Sorbonne. Ses personnages, reconnaissables par leurs têtes surdimensionnées et leurs corps très minces, évoluent dans un monde parallèle à celui des hommes. Son univers, empreint de minimalisme, met l’accent sur l’expression des visages, reflet de l’âme et des émotions.

De l’écriture manuscrite à l’image et de la figure à l’écriture
Imed Jemaiel, né en 1965. Après des études aux Beaux-Arts marquées par un jeu de postures, interrogeant les moments forts de l’histoire de l’art moderne et contemporain, il se focalise graduellement sur le dessin au travers de signes écrits ou dessinés. Il passe de l’écriture manuscrite à l’image et de la figure à l’écriture. Ce sont les deux opérations majeures qui animent sa démarche.

Œuvre de Ikram Tira

Le «pendu-suspendu»
Sonia Saïd, née en 1983, artiste-peintre franco-tunisienne, vivant à Paris, major de sa promotion au Master en sciences et techniques des arts en 2007, après sa maîtrise de l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Tunis en 2003. Dans la volonté d’approfondir ses recherches, Sonia Saïd s’installe à Paris en 2012, elle a obtenu un double Master en géopolitique de l’art et de la culture de la Sorbonne Paris III en 2019. L’artiste est inspirée par les tonalités intenses et lumineuses de son pays d’origine, la Tunisie. Sa démarche artistique explore le concept de la suspension et développe le «pendu-suspendu», forgeant un parcours pictural sur la liaison et la continuité. Son travail est proche de la transe, elle se laisse guider par des lignes qui semblent prendre vie par elles-mêmes.Elle devient l’instrument de ses émotions, de son art empreint d’empathie, qui décide d’exister ou d’entrer dans la temporalité.

Des «anagrammes d’images»
Ikram Tira, née en 1982, a fait ses études à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Tunis où elle a obtenu un mastère en sciences et techniques des arts, enseigne depuis 2007 l’éducation plastique aux lycées. Elle a débuté sa carrière avec un séjour d’une année au Centre des arts vivants de Radès en 2007. Elle s’intéresse aux images de masse et s’interroge sur une société dite de consommation. Sa pratique artistique commence par la colle et appelle les ciseaux pour une recomposition des images qu’elle récupère dans les brochures et les catalogues. Elle joue à faire des «anagrammes d’images» laissant naître ses figures quasi-anthropomorphiques mi-organiques mi-mécaniques. Des formes hybrides qui s’agencent inlassablement pour créer un monde second/nouveau.
Une exposition qui vaut certainement le détour, dès ce soir et jusqu’au 25 janvier 2020 du côté de La Marsa.

R.N.

Un commentaire

  1. Roger Page

    13/01/2020 à 14:49

    Anagrammes d’images ? Faudrait m’expliquer…
    Des anagrammes d’image seraient deux images identiques sauf que les éléments des images ne sont pas à la même place…

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