Point de presse du Chef du gouvernement sur la crise d’El-Kamour et la situation sanitaire : « Nous avons privilégié le dialogue à la confrontation »

• La situation sanitaire est extrêmement difficile et nous serons plus fermes dans l’application des mesures préventives.
• Aujourd’hui, nous comptons plus de 70 mille contaminations et près de 1.900 décès, nous ne voulons pas atteindre un stade où nous serons contraints de faire le tri entre les malades.  

Depuis la salle d’opérations d’El-Aouina à Tunis, le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est adressé, hier, aux Tunisiens lors d’un point de presse, retransmis en direct, pour revenir sur le dénouement de la crise d’El-Kamour, mais surtout sur la situation sanitaire dans le pays.

Le Chef du gouvernement a tenu ce point de presse dans l’objectif de revenir sur les circonstances de l’accord signé pour mettre fin à la crise d’El-Karmour. Il a dans ce sens expliqué qu’il a opté pour le dialogue avec les habitants de Tataouine, contrairement à ce que certains s’attendaient.

«Nous avons choisi le dialogue pour trouver une issue à cette crise qui aura duré plus de quatre ans. Certains s’attendaient à ce que nous entrions en confrontation avec les habitants de Tataouine, mais nous avons privilégié le dialogue et nous étions attentifs aux préoccupations de cette région», a-t-il expliqué, rappelant que les concertations avec les représentants de ce gouvernorat ont duré un mois. Et d’ajouter que le gouvernement se penchera sur le suivi de l’application des différents points de l’accord conclu dans une approche participative.  

Pour le Chef du gouvernement, cette démarche en vue de débloquer les dossiers sociaux sera privilégiée dans toutes les autres régions. A cet effet, il a annoncé que des séances de travail seront tenues prochainement pour se pencher sur la question du développement dans les gouvernorats de Kébili, Gafsa, Jendouba, Kasserine et Sidi Bouzid.

Plus ferme

Abordant la crise du Covid-19, le Chef du gouvernement a fait savoir que la situation sanitaire est actuellement extrêmement difficile en Tunisie, d’autant plus que la courbe des décès et des contaminations au coronavirus n’a pas baissé. A cet effet, Hichem Mechichi a annoncé qu’à partir d’aujourd’hui, mardi, les forces de l’ordre passeront à un niveau supérieur pour ce qui est de l’application des mesures barrières dont notamment le port du masque. «Il faut impérativement que 80% des citoyens se trouvant dans l’espace public portent un masque de protection, c’est la seule issue pour faire face à la pandémie», a-t-il soutenu.  

Rappelant que le gouvernement a déjà pris toutes les mesures nécessaires pour atténuer la vitesse de propagation du virus, dont notamment l’interdiction des déplacements entre les gouvernorats et la limitation de certaines activités économiques et culturelles, Hichem Mechichi a annoncé, en effet, que les équipes sécuritaires seront renforcées pour faire appliquer ces mesures au niveau des stations et gares des moyens de transport et entre les différents gouvernorats. «Aujourd’hui, nous comptons plus de 70 mille contaminations et près de 1.900 décès, nous ne voulons pas atteindre un stade où nous serons contraints de faire le tri entre les malades. Les Tunisiens doivent être conscients de la dangerosité de la situation, nous devons porter tous nos masques. Je m’adresse aux gouverneurs et au ministre de l’Intérieur pour renforcer les opérations de contrôle de l’application du protocole sanitaire, et les infractions seront traitées fermement», a-t-il insisté, mettant en garde contre le fait que la Tunisie pourrait enregistrer jusqu’à sept mille décès causés par la pandémie.

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