Les chroniqueurs et les hommes de télévision n’en finissaient pas de susciter les débats. Consultants médias, producteurs, animateurs, journalistes, tout un monde qui se revendique dans une ambiance de polémiques, mais aussi des règlements de comptes aussi cruels qu’injustifiés. Tout un monde qui participe à lui seul à donner une certaine insipidité à un environnement de plus en plus fomenté. Que ce soit sur le plan de la crédibilité ou de l’infaillibilité, les débats télévisés n’ont plus la même identité, la même adresse. La situation dans laquelle ils se trouvent montre qu’une nouvelle vague de journalistes et de chroniqueurs préfère prendre la tangente. Des hommes parachutés, qui débarquent dans les médias accidentellement et qui sont connus par un trait distinctif: ils ne disent pas ce qu’ils font et ne font pas ce qu’ils disent…
Il faut dire que, tout au long des dernières années, c’est tout le sport tunisien qui a pris l’habitude de se contempler dans une certaine spécificité en matière de sinistrose. Au lieu de parler de victoires, on fait une fixation sur les défaites. C’est vraiment frustrant, car on a pris l’habitude de ne retenir que le négatif. Rien d’ailleurs ne semble convaincre les habitués des plateaux de télévision qui ne sont pas toujours prêts à se démarquer des réflexions et analyses dénaturées et dénuées de sens. Quoi que l’on fasse et quels que soient les résultats, le sport, et tout particulièrement le football, ne semblent pas plaire, et encore moins convaincre ces illustres spécialistes de l’alarmisme, du défaitisme et du pessimisme. Pour avoir subi sans relâche les mauvaises manières, pour avoir à composer avec des intrus, dont on connaît à peine le nom car ils sont tellement partout, la relation entre sport et médias risque de se heurter à un déficit de régulation. Ce qui constitue une menace majeure, non seulement pour le présent, mais pour l’avenir également. D’ailleurs, Il n’est plus difficile aujourd’hui de deviner comment les débats télévisés sont tombés si bas sans qu’on n’ait pris les mesures nécessaires pour y faire face. Une chose est cependant sûre : on semble de moins en moins s’intéresser, ou encore faire confiance à tout ce qui se dit et tout ce qui se raconte dans la plupart des émissions sportives. Les téléspectateurs ne s’étonnent plus des dérives et des déviations de ceux dont la présence, et même la « compétence » ne sont plus souhaitées… Au fait, personne ne semble aujourd’hui l’ignorer : à travers les commentaires, les appréhensions et les interprétations de tout bord, se profilent des campagnes de dénigrement et une mobilisation destinées à remettre en cause une équipe, un joueur, un entraîneur, ou encore un responsable visés. Les chroniqueurs envahissent le petit écran. Ils parlent de tout et de rien, mais jamais de l’essentiel. Au vu de leurs limites relatives aux connaissances sportives, ou celles des débats constructifs, on se demande s’ils sont vraiment capables de servir réellement le sport et les spectateurs. Faut-il rappeler à ce sujet que lorsque les défaillances et les dépassements se succèdent, c’est la crédibilité et la fiabilité du paysage médiatique qui en prennent un coup. Les manquements ont conduit à une phase très compliquée dont l’issue est incertaine et surtout difficile à cerner. Faut-il rappeler aussi que les dérapages avaient commencé au moment où les pionniers avaient cédé leurs places aux intrus, au moment également où l’on était également incapable de remplacer les partants. Ce qui nous semble aujourd’hui inquiétant, c’est, qu’en présence des inopportuns, les émissions sportives ont perdu leur vocation et surtout leurs plus importants leviers: la noblesse et la grandeur. Les dérapages successifs ont désavoué les valeurs et les principes liés à la fois au sport et aux médias, mais aussi le professionnalisme, la compétence et l’intégrité des animateurs des grandes époques. Ils étaient nombreux à faire l’unanimité dans le paysage médiatique. Nous sommes, cependant, obligés de ne pas citer les noms, de peur d’en oublier certains. Ce serait faire insulte à l’histoire et au passé du journalisme tunisien. En même temps, nous sommes conscients du fait que le journalisme est aussi fait d’erreurs et de maladresses parfois inévitables, mais tous les manquements d’aujourd’hui ne peuvent constituer une excuse aux dérapages…
bhar béchir
24 février 2022 à 15:05
le journal La Presse participe , malheureusement, à ternir l’image du journalisme sportif : absence de neutralité , d’objectivité et de globalité du paysage sportif ; ses pseudo-journalistes ( à un ou deux près) n’arrivent pas à cacher leur appartenance à un club donné, pas d’échos sur la grande majorité des clubs, des disciplines sportives voire de toutes les régions du pays .Le service sport doit être confié au méritant et non pour servir un seul club