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Influenceurs des réseaux sociaux : Un business à réglementer

 

En Tunisie, les différentes activités électroniques et digitales souffrent d’une mauvaise réglementation qui nuit considérablement aux intérêts de l’Etat mais aussi à ceux des citoyens. Cette absence de cadre légal profite aux influenceurs pour générer d’énormes revenus sans aucune déclaration.

Ils font la loi sur les réseaux sociaux et sont tous à la recherche d’un quart d’heure de célébrité et de popularité pour séduire le plus grand nombre de fans. Cela va souvent au détriment de leurs principes et de l’éthique au point que certains se permettent tout, y compris la nudité et les atteintes à la vie privée. Ce qu’on appelle les influenceurs poussent comme des champignons dans la toile tunisienne où ils sont en concurrence déloyale pour obtenir le plus grand nombre d’interactions, synonyme de revenus publicitaires.

Facebook, Instagram, YouTube et TikTok, ce sont les quatre plateformes qui monopolisent l’activité de ces influenceurs devenus des stars contemporaines et dont les comportements et les pratiques posent vraiment problème. Renforçant la culture du buzz et faisant fi de tout principe de respect de la vie privée, ces jeunes n’ont plus aucune limite dans cette quête de popularité. D’ailleurs, tout tourne autour d’un médiocre contenu qu’ils présentent afin de séduire la foule sur les réseaux sociaux.

Il y a surtout des risques associés à l’influence excessive que certains influenceurs peuvent avoir sur leur public. Les influenceurs peuvent encourager les comportements impulsifs ou les achats compulsifs chez leurs abonnés, lesquels comportements peuvent finir par avoir un impact négatif sur leur santé mentale ou leur situation financière. Il est donc important que les influenceurs prennent leurs responsabilités au sérieux et agissent de manière éthique et responsable lorsqu’ils créent du contenu en ligne. Les autorités et les organismes de réglementation doivent également jouer un rôle pour aider à protéger les utilisateurs des risques associés à l’influence en ligne. En effet, à des exceptions près, ce que présentent ces personnes va souvent à l’encontre des valeurs et des normes sociales en encourageant considérablement la société de consommation. Autant dire que cette stratégie fonctionne plutôt bien et ces influenceurs parviennent à générer des revenus parfois inimaginables au point de faire fortune du jour au lendemain.

Il faut dire que nous évoquons, en effet, un empire financier dont les origines ne sont pas connues et dont les transactions échappent complètement à tout contrôle, alors que les travailleurs et les salariés continuent de financer les revenus d’impôts de l’Etat.

En Tunisie, les différentes activités électroniques et digitales souffrent d’une mauvaise réglementation qui nuit considérablement aux intérêts de l’Etat mais aussi à ceux des citoyens. Cette absence de cadre légal profite aux influenceurs pour générer d’énormes revenus sans aucune déclaration.

Un manque à gagner abyssal !

On se rappelle tous la TikTokeuse qui a été invitée sur le plateau d’une émission télévisée pour dévoiler ses revenus. Elle ne cachait pas le fait qu’elle pouvait toucher des milliers de dinars en l’espace de quelques minutes. Sauf que ces déclarations sont passées inaperçues et n’ont pas eu l’effet d’une alerte pour ouvrir ce dossier.

Une éventuelle taxation des profits de ces influenceurs peut, en effet, éviter un manque à gagner quotidien à l’Etat. Dans différents pays, les revenus des influenceurs sont considérés comme des revenus professionnels ou des bénéfices commerciaux et sont soumis à l’impôt sur le revenu. Les types de revenus que les influenceurs peuvent générer comprennent les paiements pour la promotion de produits ou de services, les revenus publicitaires générés par les vues et les clics sur les publicités affichées sur leurs pages, les commissions d’affiliation et les recettes de vente directe. Pour déclarer ces revenus, les influenceurs doivent tenir des registres précis de leurs revenus et de leurs dépenses liées à leur activité d’influenceurs.

Dans certains pays, ils sont tenus de s’inscrire auprès des autorités fiscales et d’obtenir un numéro d’identification fiscale. Ils doivent également déclarer leurs revenus annuels. Les influenceurs peuvent être tenus de payer des acomptes trimestriels sur leur impôt sur le revenu pour éviter les pénalités de retard.

Publicité et droits d’auteur

En Tunisie, de par la loi, les influenceurs doivent être soumis à la réglementation fiscale, qui stipule que tous les revenus doivent être déclarés et soumis à l’impôt sur le revenu. Les influenceurs qui génèrent de l’argent grâce à leur activité en ligne, tels que les revenus publicitaires, les commissions d’affiliation et les recettes de vente directe, perçoivent des revenus professionnels et doivent, donc, être soumis à l’impôt.

En ce qui concerne les réglementations spécifiques à l’activité d’influenceur en Tunisie, il n’y a pas de lois spécifiques ou de règlements dédiés à cette activité en particulier. Cependant, les influenceurs doivent se conformer aux lois et réglementations en matière de publicité, de droit d’auteur, de protection des données et de protection des consommateurs.

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