Accueil A la une Kais Saïed à La Presse : «La Tunisie ne sera ni un pays de transit ni une destination de migration irrégulière»

Kais Saïed à La Presse : «La Tunisie ne sera ni un pays de transit ni une destination de migration irrégulière»

 

En marge de sa participation à la conférence internationale sur la migration et le développement tenue hier à Rome, le Chef de l’Etat a accordé une déclaration aux médias, dont La Presse.

Le Chef de l’Etat a insisté sur le fait que la Tunisie ne sera ni un pays de transit ni une destination pour les migrants et que les gardes-côtes tunisiens ne sont chargés que de la sécurisation de nos propres frontières. «Toutes les parties sont responsables de cette crise sur la base des principes et valeurs humains», a-t-il dit, affirmant que de nombreuses questions liées aux migrants ont été abordées lors de cette conférence.

Kaïs Saïed a accusé l’existence de nombreux réseaux de trafiquants qui exploitent les malheurs des migrants et qui sont impliqués dans la traite des humains, rappelant que la Tunisie s’emploie à lutter contre ces contextes, insistant sur la dimension africaine de l’identité du pays. «Nous sommes fiers d’être africains, mais aucun Etat ne permettra l’existence de structures parallèles sur son territoire», a-t-il encore dit.

Le Chef de l’Etat a évoqué dans ce sens les réseaux qui facilitent les déplacements des migrants à destination surtout de Sfax. «Comment se fait-il que ces migrants ciblent exactement la ville de Sfax ? Il existe des réseaux criminels qui facilitent ces déplacements et ces mouvements de migration», a-t-il encore expliqué. En effet, le Chef de l’Etat a alerté contre la prolifération de ces réseaux, citant des chiffres onusiens faisant état de bénéfices atteignant 150 milliards de dollars pour ces organisations criminelles.

Le Président de la République a rappelé qu’auparavant, les mouvements de migration étaient en direction de la Tunisie et de certains pays du Sud, mais de nos jours, la migration se fait du Sud ver le Nord en raison de la répartition mondiale du travail. «Nous devons éradiquer les causes de la pauvreté et les contextes de précarité dans les pays du Sud, nous devons mobiliser des enveloppes dans un fonds destiné au développement des pays africains qui sera alimenté par la restitution des fonds spoliés et la conversion des dettes en investissements», a-t-il expliqué.

Le Président de la République a également dénoncé les traitements inhumains à l’égard des migrants, affirmant que les Tunisiens ont rempli leur mission humanitaire à cet égard.

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