La Bolivie a annoncé avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste en signe de protestation contre les massacres commis à Gaza. Quelques heures après, c’est la Jordanie qui annonce avoir rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. En effet, Amman a décidé hier, mercredi, de rappeler «immédiatement» son ambassadeur en Israël pour protester contre l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.
A Gaza on assiste à un génocide au vu et au su de tout le monde. Si aux premiers jours de la guerre, l’entité sioniste expliquait les massacres qu’elle commet au quotidien pour convaincre l’opinion publique occidentale, aujourd’hui Tsahal a passé la vitesse supérieure dans ses crimes. Tout a été dit, Gaza est livrée à elle-même tant que les forces occidentales et les pays arabes semblent impuissants face à la machine de tuer sioniste.
Un autre crime de guerre a été commis, mardi, contre les Palestiniens au camp de Jabaliya, au cœur de la bande de Gaza, où plus de 400 personnes, en majorité des enfants et des femmes, sont tombés en martyrs. Hier encore, après ce massacre inédit, les forces d’occupation ont de nouveau bombardé le camp, faisant des dizaines de martyrs et de blessés.
«L’occupation a commis un massacre en bombardant tout un quartier résidentiel dans la zone du camp de Jabaliya avec six bombes, pesant une tonne chacune. Ils ont complètement détruit le quartier du bloc 6», a précisé le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Iyad Al-Bazm.
Ce nouveau massacre a provoqué la colère des populations dans différents pays. Si à Tunis, une manifestation nocturne a eu lieu mardi en signe de soutien au peuple palestinien, dans de nombreuses capitales occidentales, les gens sont descendus dans la rue pour dénoncer l’impunité dont bénéficient les forces occupantes.
Le Premier ministre écossais Humza Yousaf a appelé à l’instauration sans délai d’un cessez-le-feu à Gaza, exprimant son profond regret pour les vies innocentes perdues. «Je suis désolé pour ces hommes, femmes et enfants innocents du camp de réfugiés de Jabaliya que le monde n’a pas pu protéger. Ce mépris flagrant pour la vie humaine doit être condamné sans équivoque. Ne laissez pas d’autres enfants mourir. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat», a-t-il déclaré.
Une résistance de plus en plus féroce
Dans ce contexte, David Guiraud, député du parti français «La France insoumise», a affirmé que l’armée israélienne avait «délibérément ciblé» le camp de réfugiés dans le nord de l’enclave palestinienne assiégée.
Le député a déclaré dans un post sur la plateforme X : «Un massacre vient d’avoir lieu à Gaza. L’armée israélienne vient de cibler délibérément un camp de réfugiés : celui de Jabaliya…». David Guiraud a souligné que le camp de Jabaliya «est en cendres» et a fait observer que «l’impunité d’Israël est toujours totale».
Pour le 26e jour consécutif, l’armée israélienne continue de mener une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza, tuant et blessant des milliers de Palestiniens, pour la plupart des civils, et provoquant une situation humanitaire catastrophique, selon les alertes lancées par les organismes internationaux. Face à ce désastre humanitaire, ce sont les différentes fractions de la résistance qui mènent une lutte inédite forçant l’armée israélienne à se replier.
Mardi dernier, plus de 11 soldats israéliens ont péri en 24 heures dans des combats dans la bande de Gaza, selon le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a fait état de «pertes douloureuses». «Nous sommes dans une guerre difficile, et elle sera longue», a-t-il ajouté quelques heures après.
La résistance fait usage d’un vaste réseau de tunnels souterrains interconnectés qui servent d’abri aux membres du Hamas, mais aussi de couloirs pour mener des attaques éclair contre les forces occupantes en train de renforcer leur présence terrestre sur le sol de Gaza.
L’exemple vient de l’Amérique latine
Sur le plan diplomatique, les choses ont nettement avancé hier, mercredi. Alors que la Bolivie a annoncé avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste en signe de protestation contre les massacres commis à Gaza, quelques heures après, c’est la Jordanie qui annonce avoir rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. En effet, Amman a décidé hier, mercredi, de rappeler «immédiatement» son ambassadeur en Israël pour protester contre l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.
De même, après des efforts de médiation menés notamment par le Qatar, des dizaines d’étrangers et de binationaux, ainsi que des ambulances transportant des blessés palestiniens, ont pu quitter, hier, la Bande de Gaza vers l’Egypte, par le terminal frontalier de Rafah.
Les autorités égyptiennes avaient annoncé l’ouverture exceptionnelle de ce point de passage pour permettre l’évacuation de quelque 545 binationaux et étrangers et près de 90 blessés devant être pris en charge immédiatement.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé, hier, que 8.796 personnes, dont 3.648 enfants, avaient été tuées à Gaza depuis le 7 octobre.