Le pouvoir public a souvent prévu et élaboré des encouragements et des primes se rapportant au développement régional. Malheureusement le handicap persiste ! Et pour cause, le manque flagrant d’informations! Slim Kaâbi, manager du bureau « RAI », nous éclaire sur le sujet.
Depuis toujours, l’Etat a accordé des avantages spécifiques au titre du développement régional. L’objectif étant l’encouragement des promoteurs de projets par les primes de développement régional et l’assistance des commissariats généraux au développement régional (Cgdr). Il s’agit d’avantages fiscaux et financiers additionnels accordés aux entreprises industrielles, artisanales et à certaines activités de services. Les incitations s’appliquent aux investissements réalisés par les entreprises établies dans les zones de développement régional en fonction des activités définies par décret, et ce, dans les secteurs de l’industrie, de l’artisanat ainsi que dans certaines activités de services.
Après avoir acquis une formation auprès d’une institution professionnelle ou une usine, un promoteur peut créer un projet industriel. Après l’étude de son projet et l’estimation de son coût, le promoteur bénéficiaire de la prime de développement régional peut inclure cette prime au schéma de financement de son projet. Slim Kaâbi, manager du bureau « RAI », nous fait savoir que d’après l’article numéro 3 du décret numéro 3197 du 18 octobre 2011, des avantages sont accordés au promoteur, à savoir une prime estimée à 15% du coût du projet offerte par l’Etat pour ceux détenant un projet dans les zones et les localités du pays du 1er groupe et 30% du coût du projet pour ceux détenant un projet dans les zones et les localités du 2e groupe.
Rôle des Cgdr
Il a ajouté que le commissariat général au développement régional, implanté dans les divers gouvernorats, joue un rôle primordial dans le développement régional, à savoir l’assistance des services publics pour l’élaboration des orientations de développement régional et l’accompagnement des jeunes promoteurs, principalement ceux dont les projets sont réalisés dans les zones et les localités de développement régional dans l’élaboration des dossiers, l’intermédiation avec les banques et le suivi sur le terrain des différentes étapes de la réalisation de leurs projets.
«C’est ainsi qu’un opérateur sera orienté à la Société tunisienne de garantie en vue d’assurer un crédit bancaire puis à un centre technique sectoriel pour des renseignements techniques sans oublier le rôle du Centre de promotion des exportations qui aide tout exportateur par le biais du Fonds de promotion des exportations au transport des exportations ainsi qu’à la participation aux foires et aux salons à l’étranger », a-t-il ajouté.
Il a, également, signalé qu’il est nécessaire d’établir un équilibre de développement régional à travers toutes les régions du pays afin de diminuer l’exode des citoyens vers le Grand-Tunis et les régions du Sahel.
Et de conclure : «La situation géographique de notre pays et la production industrielle de bonne qualité attirent les opérateurs économiques étrangers. Même les opérateurs tunisiens installés à l’extérieur du pays peuvent obtenir des encouragements et des avantages pour leurs projets réalisés, notamment en Tunisie, tel le transfert de leurs bénéfices à l’étranger ».