Nous pensons que la délégation tunisienne représente bien le vrai visage du sport tunisien.
13 disciplines, en l’occurrence le taekwondo, la lutte, l’athlétisme, l’aviron, le tir à l’arc, le tir sportif, le canoë-kayak, l’escrime, l’haltérophilie, la boxe, la natation, le tennis et le judo seront présentes à Paris.
Les JO, nous y allons donc, avec une délégation qui, pour une fois, reflète la situation véritable du sport tunisien. Un sport qui s’adosse aux disciplines individuelles qui n’ont presque jamais failli.En effet, une fois les premières années de l’indépendance passées, le sport tunisien s’est mis dans la peau d’un trouble-fête. Il deviendra, quelques années après, un prétendant aux podiums. Il s’affirmera logiquement comme un habitué de la plus haute marche. Cela avait commencé par Mohamed Gammoudi et Habib Galhia et cela se poursuivra avec ceux qui étaient venus après brouiller les cartes des mastodontes du sport dans le monde.
Mais un champion du monde, et nous en avons plusieurs, n’a pas l’aura d’un champion olympique. C’est spécial et c’est la raison pour laquelle les plus grands joueurs du monde souhaitent inscrire dans leur palmarès, au moins, une olympiade.
Les Jeux olympiques, c’est la codification des jeux qui avaient lieu tout au long de l’histoire de l’humanité. C’était une façon d’amuser le souverain et de procurer au peuple ces affrontements où souvent le sang coulait.« Il est impossible, aux Olympia, de simplement subir une défaite et se retirer, mais d’abord, c’est en face du monde civilisé tout entier qu’il faut étaler sa honte, et non seulement en face des Athéniens, des Lacédémoniens ou des Nikopolitains ; ensuite, l’homme qui est entré sans réflexion se fera châtier mais, avant d’être châtié, il aura souffert la soif, la chaleur, avalé quantité de poussière. »
Par sa description, Epictète, le célèbre philosophe stoïcien des Ier-IIe siècles apr. J.-C., illustre la place singulière qu’occupaient les concours olympiques dans le monde de son temps. Symbole, à eux seuls…
Les sports de combat
Mais en 2024, à Paris, il n’y aura pas de sang, mais beaucoup de sueur, d’efforts, de volonté de se surpasser.
La Tunisie y sera représentée et de la meilleure manière qui soit. En sports individuels, «tout homme ou femme vaut une médaille», dit-on. Et des médailles, nous avons la possibilité d’en ramener. Surtout dans les sports de combat où nos représentants constituent une référence.Il ne s’agit pas de s’adonner à ces pronostics qui ne signifient rien du tout, mais bien de renouveler la confiance que nous avons en nos jeunes combattants, qui ont réussi à imposer leur cachet et soulever l’admiration des connaisseurs. En premier lieu leurs adversaires. Ne terminons pas sans relever la régression des sports collectifs. Aussi bien en football qu’en handball, la déception est grande. Ces milliards dépensés par des équipes exsangues n’ont servi qu’à engraisser davantage les intermédiaires et leurs acolytes au sein des clubs.
C’est la raison pour laquelle nous pensons que la délégation tunisienne représente bien le vrai visage du sport tunisien.