Lors d’une conférence de presse organisée hier, l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a annoncé la liste préliminaire des candidats retenus pour la présidentielle du 6 octobre prochain.
Ainsi, seulement les dossiers de trois candidats ont été retenus, à savoir ceux de Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb, Kaïs Saïed, actuel Président de la République, et Ayachi Zammel, ancien député au sein de l’Assemblée des représentants du peuple et président du mouvement Azimoun.
Selon les déclarations du président de l’instance électorale, Farouk Bouasker, Zouhair Maghzaoui a présenté 11 parrainages parlementaires, alors que Kaïs Saïed a présenté 248.467 parrainages populaires. Kaïs Saïed a récolté 248.467 parrainages valides d’électeurs et 294 parrainages d’élus répartis entre l’ARP, le Conseil des régions et des districts et les collectivités locales. Quant à Ayachi Zammel, son dossier contient plus de 10 mille parrainages populaires. Il est à noter dans ce sens que sur 17 candidatures, seuls ces trois candidats ont été finalement retenus, alors que 14 autres ont été rejetés, notamment pour manque de parrainages requis. «Aucune candidature n’a été rejetée seulement pour l’absence du bulletin numéro 3. La majorité des candidats exclus de la course présidentielle n’ont pas pu présenter le nombre nécessaire de parrainages ou encore la caution électorale», a précisé Farouk Bouasker, affirmant que l’instance a fait preuve de rigueur, d’impartialité et de précision dans le traitement des dossiers présentés. «Il faut noter également que les candidats écartés se réservent tous les droits de faire recours contre les décisions de l’Instance avant la publication de la liste définitive», a-t-il encore dit.
Et d’annoncer que «des services seront mis en ligne prochainement pour permettre aux citoyens de vérifier leurs parrainages en toute transparence».
Cette période de dépôt des candidatures a été, en effet, marquée par une grosse polémique liée à la collecte des parrainages et à la délivrance de certains documents indispensables pour se porter candidat. A cet effet, l’instance électorale a réfuté les allégations de difficultés pour les candidats à l’élection présidentielle à obtenir le bulletin numéro 3.
En effet, l’Isie a fermement démenti les rumeurs de pressions sur les candidats potentiels, précisant que la majorité d’entre eux n’avaient même pas demandé leur B3. «Parmi les 114 candidats potentiels ayant retiré le formulaire de parrainage, peu avaient sollicité l’extrait de casier judiciaire, ce qui témoigne du manque de sérieux dans la course électorale», a précisé l’instance.
Retour sur le calendrier électoral
La période électorale a démarré dimanche 14 juillet 2024, et se poursuivra jusqu’à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle. Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle a débuté le lundi 29 juillet 2024 jusqu’au mardi 6 août dernier. Suite à quoi, l’Isie a examiné les candidatures et a publié comme prévu par le calendrier électoral, la liste préliminaire des candidats. La liste définitive des candidatures, elle, sera annoncée dans un délai ne dépassant pas le 4 septembre 2024.
La campagne électorale démarrera en Tunisie le 14 septembre et se terminera le 4 octobre 2024 à minuit. A l’étranger, elle débutera le 12 septembre et prendra fin le 2 octobre 2024. L’annonce des résultats préliminaires de l’élection présidentielle est prévue, au plus tard le 9 octobre 2024, alors que les résultats définitifs seront annoncés le 9 novembre 2024. Rappelons également que tout Tunisien, sans autre nationalité, né de père et mère tunisiens, avec des grands-parents paternels et maternels tous tunisiens, de confession musulmane et âgé au moins de 40 ans, pouvait se porter candidat. De même, le potentiel candidat doit jouir de tous ses droits civils et politiques et ne pas avoir occupé le poste de président de la République tunisienne pendant deux mandats consécutifs ou séparés.
Rappelons aussi que tout candidat à la présidentielle ne doit pas être soumis à l’une des interdictions suivantes : perte de la qualité d’électeur et perte du droit de candidature résultant d’une condamnation pour les crimes mentionnés aux articles 161 et 163 de la loi électorale et l’article 30 du code pénal.