Accueil Société Comment réussir sa rentrée scolaire :  Les conseils d’un psy.. !

Comment réussir sa rentrée scolaire :  Les conseils d’un psy.. !

Les vacances touchent à leur fin. Des milliers d’élèves s’apprêtent à rejoindre les bancs de l’école et reprendre le rythme accentué, imposé par des programmes scolaires assez chargés.


De nos jours, avouons-le, le statut d’élève rime avec challenges, mais aussi avec pression et angoisse… L’école a bel et bien changé, au détriment du confort psychologique et physique des enfants et des adolescents. Ces derniers se trouvent, à chaque nouvelle rentrée, entre le marteau — des cours- et l’enclume — des cours particuliers —, avec, de surcroît,  une pression exercée par les parents, dans le but de soutenir au maximum leur niveau de performance. Or, est-ce bien dans l’intérêt de l’élève de l’entraîner dans cette spirale infernale de l’excellence ? Qu’en est-il de son bien-être, de sa vision du monde et de ses ambitions ?

L’avis d’un spécialiste

Pour démarrer l’année scolaire sur des bases bien solides, l’avis d’un spécialiste en psychiatrie s’impose. Il l’est, en raison des diverses difficultés, auxquelles se confronte l’élève, sans pour autant parvenir à signifier ses peurs et ses bobos.

C’est qu’un enfant ou un adolescent ne perçoit point la vie du même angle que celui d’un adulte. D’où le rôle du psy à l’accompagner dans son parcours scolaire et celui vital, et ce, le plus judicieusement et le plus savamment qu’il soit. « Il ne faut pas mettre de pression sur les enfants et les adolescents. En Tunisie, la vie des familles s’articule autour des enfants, au point que les parents focalisent tout leur intérêt sur les études et sur l’avenir de leurs progénitures. C’est qu’ils aspirent à ce que leurs enfants relèvent les défis face auxquels ils avaient échoué. Cependant, les enfants sont dans l’incapacité de gérer autant de pression », explique le Dr. Rym Ghachem, psychiatre et chef de service à l’hôpital Razi.

Or, placer haut la barre et exiger aux élèves des performances irréprochables ne mènent pas forcément à l’excellence. Selon le Dr. Ghachem, être premier de sa classe ou de sa promotion ne promet pas, inéluctablement, de réussir dans sa vie mieux que les autres. En revanche, encadrer son enfant durant son parcours scolaire conduit, nécessairement, vers un meilleur auto-développement personnel de l’adulte de demain.

Etre à l’écoute de son enfant

La spécialiste en psychiatrie prodigue plusieurs conseils, afin d’orienter les parents vers la démarche à adopter pour une rentrée scolaire agréable et pour une année prometteuse. «Les parents doivent, immanquablement, être à l’écoute de leurs enfants, qu’ils soient jeunes ou adolescents. Il importe beaucoup pour un enfant ou un adolescent de se confier à ses parents et de s’exprimer sur ses angoisses, ses doléances et ses états d’âme.

D’autant plus que les enseignants ne sont plus en mesure d’assurer cette mission,  vu qu’ils sont dépassés par tant de contraintes dont le nombre des élèves par classe et la complexité du programme scolaire. Aussi, les parents doivent-ils assumer leur responsabilité vis-à-vis de leurs enfants », souligne-t-elle.

Fixation des limites, gestion du temps

Et au lieu de mettre la pression, les parents sont vivement appelés à garantir à leurs enfants les conditions et les moyens à même de les aider à améliorer leur performance. L’accompagnement des élèves doit, par ailleurs, obéir à certains principes dont la fixation des limites du rythme scolaire, comme le fait de ne pas dormir tard, de se réveiller tôt, de consacrer un timing bien déterminé pour la révision quotidienne, etc. « Parallèlement, contrôler l’activité de l’élève sur les écrans et réduire sensiblement la durée de ce passe-temps s’impose afin d’apprendre à l’élève de mieux gérer son temps », ajoute le Dr. Ghachem.

Elle ne manque pas d’attirer l’attention sur un point qui semblerait banal pour certains, mais qui s’avère être une sérieuse problématique pour la majorité des élèves : le poids du cartable ! « Il convient d’alléger au mieux la lourdeur du cartable en consacrant, par exemple, un seul cahier pour deux ou trois matières. Le cartable ne devrait point être synonyme de fardeau », conclut-elle. Que la rentrée scolaire commence sous de bons auspices pour tous !

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