La vaccination contre la grippe saisonnière, pour l’hiver 2025, démarrera demain 17 octobre. Elle s’impose à plus d’un titre. Ce virus risque, en effet, d’être sévère cette année et la prise de précautions préventives via, entre autres, la vaccination, s’avère encore judicieuse.
En effet, selon les données fournies par Dr Hakim El Ghord, médecin coordinateur de la prévention contre la grippe et les maladies saisonnières aiguës, nous aurons affaire, cet hiver, à un nouveau cycle quinquennal de mutation du virus de la grippe ; le dernier étant celui de 2017-2018. L’austérité du virus devrait être prise au sérieux et prévenue, aussi bien par la vaccination que par les gestes de précautions contre la contamination.
Deux vaccins disponibles
La Tunisie met, ainsi, à la disposition du public deux vaccins quadrivalents, ayant les mêmes caractéristiques conformes au même cahier des charges et dont les prix respectifs sont fixés à 37.690 et 41.950. Ces vaccins sont préconisés pour prévenir les quatre principales souches du virus de la grippe, à savoir le A H1N2, le A H3N2 ainsi que les deux soulignages de la grippe B notamment Victoria et Yamagata. «En Tunisie, nous n’avions détecté, l’hiver dernier, aucun cas du virus B. Cependant, nous n’écartons aucunement la circulation dudit virus l’hiver prochain. Cela dit, les souches A H1N1 et A H3N2 demeurent les plus redoutables aussi bien sur le plan de la morbidité que celui de la moralité», explique le Dr El Ghord. La vaccination est fortement recommandée pour la population à risque, notamment les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades chroniques. Le responsable met l’accent sur les risques sévères qu’encouraient les femmes enceintes à défaut de vaccination, dont les fausses couches. « Dans certains cas, le virus de la grippe peut s’avérer mortel aussi bien chez les femmes enceintes que chez les personnes présentant une comorbidité comme les malades chroniques, les personnes dialysées, celles souffrant de troubles de l’immunité, ainsi que les obèses dont l’IMC est supérieur ou égal à 35, d’où l’impératif de se faire vacciner», renchérit-il. Et d’ajouter que le personnel de la santé doit nécessairement se faire vacciner, afin de prévenir la prolifération du virus.
Une hygiène de vie anticontamination
Outre la vaccination, des gestes préventifs sont à perpétuer au quotidien, afin de réduire, au mieux, le taux de contamination. Cette dernière pourrait, en effet, avoir lieu dès le deuxième jour de la phase d’incubation du virus, et par conséquent via une personne qui ne présente pas de symptômes décelables.
Aussi, Dr El Ghord recommande d’appliquer les mesures de précautions, afin d’entraver la prolifération de ce virus respiratoire, lequel est présent sur les surfaces, dans les gouttelettes de mucus et de salive. Pour ce, il convient de se laver fréquemment les mains à l’eau savonneuse durant trente seconde, sinon d’opter pour les solutions hydro-alcoolisées pour se désinfecter les mains.
Il est, également recommandé de se moucher dans un mouchoir en papier, lequel sera jeté, ipso facto, dans une poubelle à couvercle. D’un autre côté, l’aération du foyer et des milieux de travail a pour effet de minimiser le risque de contamination chez les personnes partageant le même espace. D’autant plus qu’il serait plus sage d’éviter les espaces publics fermés durant les heures de grands encombrements, notamment les moyens de transport publics durant les heures de pointe, ainsi que les supermarchés à la fin de l’horaire administratif. Il convient, évidemment, d’éviter de se serrer les mains, les embrassades et les accolades.
Il est bon à savoir, par ailleurs, qu’une cellule de surveillance sentinelle soit active depuis fin septembre.
Elle a pour mission d’assurer le suivi épidémique hebdomadaire du virus de la grippe à partir de prélèvements effectués auprès des malades traités dans les centres de soins et de la santé de base, les services de pneumologie, d’infectiologie et de réanimation, et ce, sur la totalité du territoire. Les analyses sont garanties par le Centre de microbiologie et de virologie au CHU Charles Nicolle.