Accueil Culture «Le bout de la mer» au festival international de Théâtre de Bagdad: Un retour tant attendu

«Le bout de la mer» au festival international de Théâtre de Bagdad: Un retour tant attendu

Cette participation de Jaïbi à ce festival relativement jeune de la scène théâtrale irakienne vient marquer un retour à cette capitale emblématique après plus de 33 ans d’absence.

La toute dernière création de Fadhel Jaïbi «Le bout de la mer», créée au début de l’année, est  présente pour une participation honorifique au Festival international du théâtre de Bagdad dans sa 5e édition qui a lieu du 10 au 18 décembre 2024. 

Cette participation de Jaïbi à ce festival relativement jeune de la scène théâtrale irakienne vient marquer un retour à cette capitale emblématique après plus de 33 ans d’absence, depuis «El Aouada» co-mise en scène avec Fadhel Jaziri et produite par le Théâtre national tunisien en 1991. 

«Le bout de la mer», interprétée par Sahla Nasraoui, Mohamed Chaâbene, Rim Ayed, Sihem Akil et  Hamadi Bejaoui, revient sur la tragédie de Médée. La pièce d’Euripide se termine par la fuite de la meurtrière de ses deux fils de la terre vers le ciel, sur le char du soleil, tiré par des serpents ailés, fuyant la justice des hommes…     

Dans ce projet, «Le bout de la mer», le mythe de Médée et de Jason migre géographiquement et historiquement. De la Grèce du Ve siècle avant Jésus Christ, et se transpose sur la terre des Arabes, aujourd’hui et ici… Où l’état sauvage a atteint son paroxysme… Et si jamais Médée s’était abstenue de prendre la fuite et se présenta devant les institutions judiciaires et ses lois strictes, devant les défenseurs/ses de cette criminelle. Les psychologues, avec leurs propres contradictions et différents courants, face à un public installé dans la tranquillité de ses idées et préjugés… Qui jugera Médée pour tous ses crimes ? A qui revient la légitimité de proclamer le droit à la vie et à la mort, face aux massacres quotidiens dont nous sommes témoins, commis par un homme qui se prétend humain? Médée, aujourd’hui présente parmi nous, a-t-elle pu affronter le monstre qui nous habite, sans culpabilité aucune, bravant tous les interdits ? Qui juge qui… ?

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