Prestation convaincante, une bonne présence et des questions précises. Droit au but, c’est ainsi qu’on peut décrire la prestation des deux journalistes-animateurs ayant dirigé le premier débat télévisé de l’histoire de la Tunisie.
Longtemps cachée, ou plutôt protégée, l’identité des deux journalistes-animateurs qui ont dirigé le premier débat télévisé de la campagne électorale présidentielle a été finalement dévoilée quelques heures avant le début de ce rendez-vous historique. Il s’agit de Ilyès Gharbi, actuellement journaliste, animateur et présentateur de programmes de la radio Mosaïque FM et Asma Bettaïeb, journaliste, animatrice et présentatrice de programmes de la télévision nationale.
En gros, et sans entrer dans les détails, la prestation des deux journalistes était satisfaisante et c’est l’ambiance très calme dans laquelle s’est déroulé ce premier débat qui a aidé ces deux acteurs à diriger cet échange. En fait, ce n’était pas un vrai échange entre les différents candidats, mais plutôt il s’agissait de questions précises pour chaque prétendant à la course présidentielle, ce qui a facilité davantage la tâche des deux animateurs.
Appelés notamment à faire respecter le temps accordé à tout candidat, Ilyes Gharbi et Asma Bettaïeb étaient, clairement, très stricts sur ce volet là. D’ailleurs, l’animateur de Mosaïque FM s’est, à plusieurs reprises, efforcé d’interrompre les candidats une fois le temps qui leur a été accordé s’est achevé. Ce journaliste s’est attaché également à rappeler les différents protagonistes de ce débat de la nécessité de répondre clairement aux questions posées sans évoquer d’autres sujets.
Sur les réseaux sociaux, nouveau moyen pour sonder les opinions, c’est notamment la prestation d’Ilyes Gharbi qui a fait sensation, certains ont, sur un ton satirique, appelé à voter Gharbi durant l’élection présidentielle. En fait, ce qui a marqué la prestation de ce dernier, c’étaient notamment sa présence, son charisme et son professionnalisme tout au long de ce débat.
Questions courtes et directes
Même si les deux journalistes n’étaient pas les seuls à avoir préparé les différentes questions de ce débat, car c’est le fruit du travail de toute une équipe, leur manière de les poser était, le moins qu’on le puisse dire, neutre, sereine et directe. Pas d’hésitation, de précipitation ni de grimaces qui pourraient influencer le débat, les deux journalistes-animateurs se sont en effet attachés aux recommandations de l’Instance électorale, de l’instance de régulation du secteur audiovisuel et du Syndicat des journalistes en matière de neutralité et professionnalisme et de respect de la déontologie du métier. D’ailleurs, certaines questions étaient si directes et si précises que, surpris, des candidats ont trouvé des difficultés pour y répondre.
Les deux animateurs-journalistes se sont abstenus également à réagir à certaines provocations des candidats quant aux questions et se sont limités à diriger correctement le débat tout en faisant respecter les différentes plages horaires attribuées à chaque protagoniste.
En conclusion, les deux journalistes-animateurs qui ont été chargés de diriger le premier débat télévisé dans l’histoire de la Tunisie ont assuré convenablement leur tâche, qui s’annonçait difficile, mais c’est finalement l’ambiance calme et le sens de responsabilité clairement observé chez les candidats qui ne sont pas entrés en altercation, qui ont rendu cet exercice plutôt aisé pour les modérateurs.