Accueil Sport Qualification poussive de l’Etoile à Kairouan : Tiré par les cheveux !

Qualification poussive de l’Etoile à Kairouan : Tiré par les cheveux !

Face à la JS Kairouanaise, l’Etoile Sportive du Sahel a montré deux visages, vulnérable en 1ère mi-temps et plus audacieuse en seconde période malgré un manque de réalisme décidément chronique. Ainsi, la qualification a été arrachée dans le dernier quart d’heure grâce à un penalty providentiel.

La Presse — Encore une fois, les Etoilés ont joué avec les nerfs de leurs supporters en se qualifiant sur le fil, face à une JSK valeureuse et accrocheuse. Ce faisant, Mkacher a certes fait tourner son effectif, mais ce que l’on retient, c’est cette pâle première mi-temps étoilée. Hormis les 10 minutes initiales, l’Etoile a semblé se contenter du nul blanc, avant le retour aux vestiaires. C’est exactement l’impression qu’a gardé Radhouane Felhi, entraîneur adjoint. Ce dernier ayant fait part de son mécontentement quant à la qualité en dessous de la moyenne de la 1ère mi-temps, loin des attentes. Il a reconnu le mérite de l’adversaire, accrocheur à souhait et qui caracole en Ligue 2, malgré les derniers remous que l’on connaît dans la direction du club aghlabide. La seule satisfaction globale, c’est sans doute le fait de ne pas avoir concédé de but pour la 1ère fois depuis 3 matchs. La défense ayant tenu bon avec le taulier Boughattas qui s’impose et s’interpose aux côtés du généreux Dagdoug. Volet formation rentrante, la surprise du chef a été l’incorporation en début de partie de Walid Karoui, qui remplace au pied levé Oussama Abid, légèrement blessé selon Felhi. Plus encore avec la confirmation de Raed Gazzeh dans les bois et surtout le ménagement de Cédrik Gbo sur lequel l’ESS va compter dans des duels plus âpres à l’instar de celui face au CA en L1, comme l’a fait savoir Felhi qui lorgne vers les prochaines échéances du club, tournant au plus vite l’intermède de la Coupe, d’autant plus que les quarts de finale ne se joueront que le week-end du 17 mai 2025, une fois le championnat définitivement achevé. Il a affirmé au micro de la Télévision nationale les ambitions du club : «J’espère que le groupe va continuer de performer en améliorant sa condition physique générale et notamment faire preuve de plus de concentration et être plus responsable. Je parle de tous les joueurs». Au sujet de la confrontation qui l’attend au prochain tour face au Stade Tunisien, il a fait remarquer que les tours se corsent à mesure qu’on s’approche de la finale et le devoir de performance nécessite qu’il faudra se préparer en conséquence, pour obtenir le résultat souhaité, à savoir la qualification en demi-finale. Mais le résultat obtenu jusqu’ici donne raison à Mkacher et il n’est point question de faire la fine bouche, ayant su dénouer le match en assumant ses choix des joueurs alignés et son plan de jeu. Justement, ce fut une rencontre très tactique, au vu de la bataille au milieu de terrain et de la relative bonne tenue défensive. Beaucoup d’occasions manquées et de maladresses de part et d’autre aussi. Le but sur penalty est venu au moment même où l’ESS semblait sortir du match, accumulant les fautes et les erreurs d’appréciation. C’est aussi ça le football, tout peut basculer très vite, le défaut de concentration et la gestion des moments clés étant les éléments les plus importants. Sur ce, quand l’attaquant vedette marque, tout devient clair et limpide comme de l’eau de roche. Bref, c’est le 17e but, toutes compétions confondues, du co-goleador du championnat, Firas Chaouat.

Plus d’une corde à son arc

L’ESS, qui n’a pas réussi à trouver la faille, a dû s’en remettre à un penalty transformé par l’insatiable Chaouat, pour se tirer d’affaire. Hormis cela, beaucoup de ratages de la part des Ben Ali et consorts. Ce qui prouve que l’ESS a encore des choses à rectifier sur le plan du jeu et de l’efficacité. Malgré tout, Mkacher a encore montré l’étendue de son sens du management en incorporant, pour les 25 dernières minutes, 2 joueurs qui ont rapidement fait la différence, à savoir le latéral Houssem Ben Ali connu pour sa vitesse sur son couloir gauche et l’ailier Nizar Smichi très remuant et percutant. D’ailleurs, ces deux joueurs sont à l’origine du penalty, quoique sévère accordé par le referee Khalil Jary. La profondeur du banc de touche de l’ESS, grâce au rendement satisfaisant des recrues du début de saison, a donc été un élément déterminant. Avoir plus d’une corde à son arc a au final été payant pour l’Etoile. 

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Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
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