«Nous manquons de formateurs ayant décroché les diplômes adéquats qui leur permettent d’encadrer convenablement les jeunes de différents âges, soit de 6 à12 ans, de 13 à 19 ans et de 19 ans et plus. La formation et la préformation sont négligées chez nous.
Pourtant, selon les concepts du football moderne, il faut que le formateur soit un entraîneur impliqué. Un éducateur qui donne son avis, suivant la nouvelle méthode d’entraînement de la Fifa, intitulée «GAG». D’ailleurs, je viens d’intervenir en ce sens, en Egypte, à propos de cette nouvelle méthode cherchant à inculquer aux jeunes l’esprit d’initiative».
«Méthode rejetée»
«Toujours volet relatif à la méthode GAG, malheureusement, cette nouvelle méthode de former les jeunes a été rejetée par nos clubs. Ainsi, un grand nombre d’excellents formateurs ont émigré au Golfe, en Égypte, au Maroc et dans d’autres pays en Afrique.
Nos clubs, dont la majorité accordent un intérêt particulier aux résultats immédiats n’hésitent pas à limoger tout formateur suite à une défaite. Ainsi, plus de suivi dans le travail et plus de concentration de la part du formateur, puisque son maintien devient tributaire du résultat d’un match, sans oublier qu’il n’y a aucune progression de niveau chez les jeunes joueurs après l’âge de 17 ans.
Des jeunes âgés de 6 à 12 ans qui doivent être soumis aux travaux de vitesse, de rapidité, de vivacité, d’intelligence, de forte personnalité, n’évoluent pas à terme et finissent par craquer!
D’ailleurs, nos jeunes joueurs de moins de 17 ans sont parvenus à battre leurs homologues européens grâce à la formation méthodique qu ‘ils ont acquise. Par la suite, il faut un suivi minutieux pour évoluer»
«Résolutions de la FTF»
«La FTF n’est pas restée les bras croisés. Elle envisage d’organiser une compétition entre des équipes de jeunes qui se valent afin de garantir l’amélioration escomptée.
Un championnat d’élite entre les Ligues ou entre les centres de formation assurera certainement une amélioration du niveau technique. Un match opposant deux équipes de différents niveaux se terminant par une victoire d’un score fleuve, ce n’est pas porteur à mon sens. Vous savez, en tant que DTN, je souhaite que les catégories de jeunes dans les différents clubs soient encadrées et dirigées par des présidents, des secrétaires généraux et des directeurs techniques valeureux. Il en existe beaucoup chez nous. Mais il faut s’en donner les moyens et se montrer patient pour recueillir à terme ce qui sera semé. C’est ce que l’on appelle se projeter selon un planning pointu.
En clair, je dirais que la qualité de la formation doit primer au-delà d’une logique de conformité».
Salah .KA.