L’automne bat son plein, les journées sont de plus en plus courtes et c’est la fête à Kairouan où les manifestations culturelles ont acquis leur titre de noblesse, surtout à l’approche du Mouled avec l’organisation de nombreuses activités multidisciplinaires, notamment religieuses, spirituelles et artistiques.
L’ambiance est festive, certes, nous l’avons remarquée, par exemple, lors de la 25e session du festival du théâtre moderne organisée par l’Association du festival du nouveau théâtre et le centre des Arts dramatiques et scéniques de Kairouan, et ce, du 27 octobre au 1er novembre.
Outre l’animation du boulevard de la Culture avec des troupes de Banga, de majorettes et de Issaouia, le public a assisté à des spectacles d’animation de théâtre de rue, à des tournées de marionnettes et à des représentations théâtrales pour enfants.
En outre, le programme pluridisciplinaire de ce festival a suscité l’intérêt de tous grâce à la programmation de 7 pièces de théâtre, les plus récentes et les plus primées dont «Don Quichotte», «Cicatrices», «Nirvana», «Pas encore», «Le monde des jeux», «Crimes conjugaux».
On a notamment apprécié les scénarios, les musiques, le pouvoir subjectif de la mise en scène, les jeux de lumière, la condition physique des comédiens complètement habités par leurs personnages et qui ont présenté une pluralité d’idées et une autopsie des relations humaines souvent conflictuelles et contradictoires.
Pour Mme Fetha Mahdoui, présidente de l’Association du festival du nouveau théâtre, ce festival a pour objectifs de promouvoir le théâtre en tant que moyen d’expression, de culture et de diffusion des bonnes valeurs morales, de donner la chance aux jeunes de s’épanouir et de s’ouvrir sur les différentes civilisations.
A la découverte du métier de comédien
Dans le cadre de la 25e session du théâtre moderne de Kairouan, un stage de formation sur l’art du comédien a été dirigé pendant deux jours par l’homme de théâtre Chedly Arfaoui.
Au total, 45 jeunes âgés entre 20 et 30 ans, dont certains travaillent dans des troupes de théâtre, des amateurs, des semi-professionnels et des habitués des stages de formation, ont participé activement à ce stage dont les objectifs visent à faire en sorte que ces jeunes aient une conscience du métier de comédien et d’acteur, une certaine initiation, une approche sur la concentration, sur le corps dans l’espace, sur le partenaire et sur les éléments de base dans l’interprétation théâtrale.
C’était aussi un travail sur les prédispositions physiques et psychiques devant permettre de bien se préparer au métier de comédien.
Les jeunes Yasser Laâbidi et Yahia Frigui nous confient leurs impressions : «En général, le théâtre est très prisé par les adultes. Mais, lors de ce festival, nous avons remarqué la présence d’un grand nombre de jeunes assoiffés de divertissement et passionnés de théâtre qui est très libérateur… Somme toute, Kairouan ne pourrait être le rendez-vous tant apprécié des amoureux du 4e Art sans le dévouement de nombreux bénévoles, le dynamisme des organisateurs et le soutien des responsables».
Notons qu’à la clôture de ce festival au complexe culturel Assad Ibn El Fourat, les membres du jury ont décerné des prix aux meilleurs participants.
Quant au prix de la meilleure comédienne, il a été attribué à Nadia Bousetta pour son rôle dans la représentation théâtrale «Cicatrices». Tandis que le prix du meilleur comédien a été décerné à Mohamed Moncef Ajengui pour son rôle dans la pièce de théâtre «Don Quichotte».