Même si le décès a été confirmé, selon la directrice de l’hôpital régional de Mahdia, il ne s’agit pas d’une contamination par ce virus, en attendant la confirmation des résultats de l’autopsie. Selon ses dires, ce jeune était de retour en Tunisie avant la dégradation de sa situation sanitaire en Italie et avant que ce pays ne se transforme en un foyer de contamination. Une source à la Protection civile a également confirmé ce décès sans pour autant évoquer les symptômes d’une éventuelle contamination par le virus.
Selon un dernier bilan présenté par le ministère de la Santé, au total 20 cas de contamination au coronavirus ont été recensés jusque-là en Tunisie. Une situation, même si elle reste maîtrisable, qui amène les autorités à multiplier les réunions et les cellules de crise en vue d’examiner et réexaminer l’intensification des mesures préventives contre la propagation de ce virus sur le sol tunisien.
Et c’est dans ce contexte national et mondial marqué par la précaution et la vigilance extrêmes que les autorités poursuivent ce qu’elles appellent une guerre contre le coronavirus qui se propage à grande vitesse, notamment dans des pays proches comme l’Italie, devenue actuellement l’épicentre de la contamination.
Ce contexte est également lié à une situation de peur, de panique et même d’angoisse partagée notamment sur les réseaux et médias sociaux qui se sont transformés malheureusement en un terrain favorable de propagation des rumeurs, des fausses informations et des données de manipulation. Ainsi, une angoisse collective et parfois irrationnelle s’est emparée de la population tunisienne, ce qui explique certains comportements irresponsables menant, souvent, à une situation de panique semblable à des scènes de survie, même si le taux de mortalité du virus reste très faible. S’il est logique de s’inquiéter et d’adopter les mesures et gestes de prévention, notre angoisse ne prend-elle pas parfois une ampleur démesurée favorisant la circulation des fausses informations ?
Sur la Toile, les rumeurs et les fake news et notamment les informations manipulatoires se propagent aussi rapidement que le virus lui-même, et c’est exactement dans ce sens que des internautes, et notamment des groupes Facebook avaient relayé l’information selon laquelle le gouvernorat de Mahdia a enregistré le premier cas de décès lié au coronavirus.
En effet, ces informations qui ont fait polémique sur les réseaux sociaux affirment qu’un jeune Tunisien de 29 ans de retour, dernièrement, d’Italie est décédé du coronavirus dimanche dernier au domicile de ses parents. Même si le cas de décès a été confirmé, selon la directrice de l’hôpital régional de Mahdia, il ne s’agit pas d’une contamination par ce virus, en attendant la confirmation des résultats de l’autopsie. Selon ses dires, ce jeune était de retour en Tunisie avant la dégradation de la situation sanitaire en Italie et avant que ce pays ne se transforme en un foyer de contamination. Une source à la protection civile a également confirmé ce décès sans pour autant évoquer les symptômes d’une éventuelle contamination par ce virus.
Aucun décès
En fait, plusieurs rumeurs avaient circulé tout au long de la dernière semaine portant notamment sur des cas de contamination dans ce gouvernorat qui semble être le plus touché par ces contextes de désinformation. C’est dans ce sens que le chef du service de réanimation de l’hôpital Farhat-Hached, Mohamed Bousarsar, a également démenti les rumeurs selon lesquelles un homme ayant contracté le coronavirus originaire du gouvernorat de Mahdia serait décédé dans ce même hôpital.
Il a expliqué que même si son état de santé reste critique, le patient est actuellement hors de danger.
Au gouvernorat de Mahdia, le nombre de personnes soumises à l’auto-isolement à domicile est passé dimanche dernier à 132, et ce à titre préventif pour éviter une propagation du coronavirus, a indiqué la directrice régionale de la santé à Mahdia, Samia Fekih. Parmi ces personnes, des cadres médicaux et paramédicaux ainsi que des proches des trois cas confirmés originaires de Mahdia. La même source a ajouté que 38 personnes ont déjà fini leur période de 14 jours en confinement à domicile sans développer des symptômes du Covid-19.
En tout cas, même si la Tunisie reste hautement exposée à une éventuelle propagation de ce virus à grande échelle, la population, appelée à appliquer strictement les mesures préventives, ne doit pas céder à la peur, encore moins à la panique. Pour les spécialistes de la communication et de l’information, les contextes et situations communicationnels sur les réseaux sociaux privilégient le partage des informations inquiétantes provoquant des comportements aberrants qui se développent et qui génèrent des pénuries.
Liberte
17 mars 2020 à 08:38
C’est tout à fait vrai , c’est mon cousin qui a été exclu de l’hôpital faute de soins on a considéré qu’il n’avait pas contracté la maladie du coronavirus, ou que le tirage du sort de ceux pour être soigner, bref la chance n’était pas de son côté et faute de moyens on ne peut soigner tout le monde