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La médecine de famille dérange les médecins généralistes

Publié le 12 avril 2019 dans le Journal officiel de la République Tunisienne (JORT), le décret gouvernemental portant organisation des études en médecine dérange toujours les médecins généralistes. Pour cause une nouvelle réforme stipule le lancement d’une nouvelle spécialité, celle de la médecine de famille, exercée auparavant par ces médecins généralistes.

Le syndicat général des médecins, des pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique, a réitéré, rappelons-le, son refus du décret gouvernemental portant sur l’organisation des études en médecine, qui a été publié par le ministère de la Santé en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et les doyens des facultés de médecine, sans consultation de la partie syndicale.

Le rejet du décret par le syndicat et notamment par les médecins généralistes est motivé par le cas des médecins de famille et leur nouvelle spécialité. Ainsi, le syndicat demande d’élargir l’approbation de la spécialisation en médecine de famille aux médecins généralistes et de ne pas limiter cette spécialité, seulement à ceux qui souhaitent l’étudier sur huit ans, répartis entre cinq années d’études et trois années de stage, conformément à la nouvelle réforme.

Jad Henchiri, président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, a également relevé ce problème de taille : L’équivalence entre le diplôme en médecine déjà acquis par les médecins généralistes, et le nouveau diplôme d’études spécialisées en médecine de famille, étant donné le fait qu’elle deviendra une discipline à part entière. En effet, Henchiri a souligné à La Presse, l’importance de prévoir des mécanismes à même de faire l’équivalence entre les deux diplômes pour garantir les droits des médecins généralistes. Il a proposé dans ce sens de créer un mastère dans les facultés de médecine dédiés aux médecins généralistes et autres, pour pouvoir obtenir le diplôme de cette nouvelle spécialité. Henchiri a également mis en garde contre un « désordre qui pourrait frapper le cursus d’études et notamment le lancement de cette nouvelle spécialité, compte tenu de ses retombées sur l’activité des médecins généralistes, une période de transition est exigée », a-t-il expliqué.

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