• 122 médailles glanées aux championnats internationaux, continentaux et Jeux méditerranéens.
• Aux Championnats du monde, la Tunisie s’est classée 5e avec 28 médailles (6 en or, 9 en argent et 13 en bronze).
Dès le début du XXe siècle, des noyaux de clubs de pétanque étaient créés en Tunisie, et ce, après l’instauration du Protectorat français dans notre pays en 1881. Ces clubs se sont développés progressivement à partir des années trente du siècle dernier jusqu’en 1956, année de l’indépendance de notre pays. Deux fédérations ont été créées, l’une pour la boule lyonnaise et l’autre pour la pétanque. Ainsi, les terrains d’entraînement et de compétition de ces deux disciplines sportives étaient implantés dans les stations des chemins de fer et dans bon nombre de localités .Et ce fut le personnel des cheminots, en particulier, qui pratiquait ce sport. En 1960, les deux fédérations ont fusionné sous la nomination de la Fédération tunisienne de boules et pétanque. Plusieurs clubs ont été créés, mais ont été présidés par des Français. Pour l’histoire, les expatriés français ont eu un rôle important dans le développement de ce sport en Tunisie pendant la période 1930-1960.
Après 23 ans de fusion des deux fédérations de boules et de pétanque, la Tunisie a remporté le Championnat du monde senior-triplette organisé chez nous par l’intermédiaire de Hédi Jabeur, Matallah Ben Hmida et Mohamed Ferjani. Trois ans plus tard, la Tunisie confirma son haut niveau en remportant de nouveau le Championnat du monde sénior-triplette en France à Epinal, grâce à Allala Jendoubi et les frères Tarek et Abderraouf Akili. Continuant sur leur lancée, les frères Akili se sont mis en évidence en 1997, en remportant avec leur compatriote Khaled Lakhal le Championnat du monde seniors-triplette organisé à Montpellier en France. Sept ans après, la Tunisie s’illustra individuellement grâce à Sami Atallah, qui décrocha le titre mondial au tir de précision à Grenoble en France, et au niveau des sports scolaires, l’école de Bouaoune remporta le Championnat du monde scolaire. Ainsi, de 1959 à 2005, soit 46 ans durant, la Tunisie a remporté 37 médailles aux championnats internationaux, continentaux et Jeux méditerranéens.
Cinq championnats du monde
En misant sur les jeunes et les féminines (1.280 licenciés chez les garçons et 800 chez les filles), la pétanque a connu une progression remarquable. Le nombre de clubs affiliés a évolué de 45 en 2006 à 110 en 2019. Et grâce à la compétence des entraîneurs des clubs, nationaux et régionaux, ainsi que la politique de rajeunissement progressif dans les différentes équipes nationales, le niveau des jeunes et des féminines s’est amélioré au fil des années. Ce qui explique les résultats honorables à l’échelle internationale : « La stabilité constante dans le staff technique, la programmation, la formation des entraîneurs, des arbitres, la coordination de la fédération avec la tutelle et le Cnot, sont tous autant de facteurs déterminants ayant permis à notre sport de progresser en atteignant un niveau mondial. La Tunisie est classée cinquième à l’échelle mondiale avec une totalité de 28 médailles, dont 6 en or, 9 en argent et 13 en bronze», nous a indiqué le président de la Ftpb, Mohamed Lassaad Dhif, qui ajouta que de 2006 à 2020, notre pays a glané 49 médailles aux Championnats internationaux, continentaux et Jeux méditerranéens dont 36 médailles obtenues aux championnats mondiaux, plus le Trophée « Les Selvadors de la pétanque » en 2016.
Formation des jeunes, entraîneurs et arbitres
Volet formation, le DTN Skander Cherif a confirmé que la fédération est représentée par deux arbitres internationaux en pétanque, Mohamed Hfaiedh et Imed Bouzriba, et trois arbitres internationaux en boule lyonnaise, en l’occurrence Yassine Ouni, Kamel Hamdi et Riadh Halleb. « Pour la formation des entraîneurs, une coopération très étroite a été nouée avec la fédération internationale pour des cursus annuels au profit des entraîneurs tunisiens», nous a-t-il dit. Quant à la formation des jeunes, elle est assurée essentiellement par sept centres de promotion régionaux. « La fédération organise régulièrement des stages de formation pour les jeunes afin de garantir un niveau très élevé de nos représentants dans les échéances internationales», a conclu Mohamed Lassaad Dhif.