L’affaire du blé périmé, émergente dans la région de Gboullate (gouvernorat de Béja) a révélé l’implication de plusieurs hautes personnalités de l’État dont notamment un ex-ministre de l’Agriculture et conseiller actuellement à la présidence du gouvernement et un concessionnaire de la société de coopérative centrale à Gboullate.
Sept responsables ont été en conséquence interdits de voyager, a fait savoir, mercredi, à l’agence TAP, Riadh Ben Bekri, porte-parole officiel de la cour de première instance à Béja.
Il convient de rappeler que la suspension de voyage concerne actuellement six responsables et un concessionnaire de la société de coopérative centrale à Gbollate, depuis le mois de janvier 2021.
Le porte-parole a ajouté que l’affaire de corruption concerne un marché de pesticides d’une valeur de 1,130 MD et un autre marché de 180 mille de sacs en plastique lequel n’est pas soumis aux marchés publics.
En plus, une présomption de corruption porte sur le paiement des employés et une autre ayant trait à la méthode du transport des quantités de blé impropres depuis Béjà jusqu’à Gboullate, ainsi que sur le sort des semences étant donné qu’elles sont à la base des cultures seulement.
La corruption a touché également la location d’un étage d’un immeuble en faveur de la société de coopérative centrale du blé de la Tunisie, pour un coût de 550 mille dinars qui n’est pas nécessaire pour elle, selon ses dires.
D’après le responsable, il n’y a aucun rapport entre l’affaire du blé de Gboullate et celle du blé cancérigène de Sousse, faisant savoir que les quantités du blé périmé sont estimées à 18 mille quintaux seulement, en ce sens que près de 6 mille quintaux de semences sélectionnées à faible productivité ont été découverts avec 12 mille quintaux restants de la récolte de la saison 2019, qui sont atteints de maladies fongiques.
Il a précisé que le parquet général de Béja s’est engagé volontairement à suivre l’enquête dans ce procès depuis le 21 décembre dernier avant de transférer, lundi 15 février 2021, tout ce procès au pôle judiciaire économique et financier, affirmant qu’il n’a accusé jusqu’à l’heure actuelle aucune personne impliquée dans ce procès.
Selon la même source, les premières recherches ont été menées par la garde nationale de Gbollate, la police judiciaire de Béja et la brigade centrale des recherches à El Aouina.
Un nombre de documents a été saisi avec des quantités de blé périmées d’une manière effective.
Le porte-parole du parquet général, Mohsen Dali a fait observer, mercredi, que le pôle judiciaire économique et financier de Tunis a pris mardi dernier la décision de son engagement dans cette affaire, après que la cour de première instance de Béja a ouvert une enquête dans cette affaire et a pris la décision d’interdire de voyage 6 responsables, en l’occurrence un ex-ministre de l’Agriculture parmi les 10 responsables régionaux et centraux, pour cause d’une présomption de corruption financière et de la divergence des intérêts au niveau de l’importation des pesticides, ainsi qu’au manque de protection de la récolte céréalière.